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Jeu indie de la semaine : Neocolonialism

par
Source: subalterngames

Ça vous tente de vous enrichir et de ruiner le monde ?

"Le jeu indie de la semaine" est une chronique qui a pour vocation, comme vous l'aurez aisément deviné, de vous présenter un jeu indépendant chaque semaine. Le but est ainsi de faire découvrir des titres originaux qui ont une atmosphère, une ambiance ou un gameplay donnant toutes ses lettres de noblesse au jeu indépendant. La semaine dernière, nous vous avions présenté Stanley's Parable, aujourd'hui, c'est au tour de Neocolonialism.

Cette semaine, nous vous proposons, en guise d'introduction, une rencontre avec Seth Alter, le créateur et développeur du jeu Neocolonialism. Après avoir réussi avec succès une levée de fond sur Kickstarter, le jeu a été lancé en septembre 2013.

GamerGen : Combien de membres compte l'équipe ?

Seth Alter : Je travaille principalement seul sur ce projet. Je n'ai jamais eu d’équipe à proprement parler, mais j'ai collaboré avec de nombreuses personnes, par exemple Marley Magner qui a réalisé les musiques et les effets audio du jeu. Mon petit frère, Eliot, a fait le serveur et d’autres sont ainsi venus périodiquement me donner un coup de main.

GamerGen : Comment vous est venu l'idée d'un jeu comme Neocolonialism ?

S.A : Étant professeur et joueur de jeux de stratégie, j'étais frustré par le manque de jeu éducatif. L'idée est partie, un soir, d'une discussion avec un ancien ami de collège. Nous parlions de faire un jeu au concept qui se moquerait du système actuel. Je l'ai rappelé quelques jours après et nous avons passé une semaine à créer les règles de ce jeu.

GamerGen : Selon vous, qu’est-ce qui est important pour faire un bon jeu vidéo ?

S.A : Il y a beaucoup de jeux vidéos et le choix ne cesse de se diversifier. Pour moi, un jeu doit capter mon attention. Je ne pense pas qu'un bon soft doit être forcément « fun », mais il doit être intrigant pour donner envie que l'on se penche sur son cas.

GamerGen : Neocolianisme est une satire politique du monde actuel. Est-ce important pour vous qu'un jeu contienne un message politique ?

S.A : Tous les jeux sont une forme d'expression et véhiculent des messages. Même si je trouve la question de savoir si c'est un art ou non ennuyeux, je pense que tous les jeux contiennent des idées politiques. Call of Duty, par exemple, donne une vision du monde, même si les développeurs ne l'ont pas fait de manière intentionnelle. Après je ne cache pas que dans mon jeu, les choses sont beaucoup plus explicites qu'ailleurs.

GamerGen : Faire un jeu indépendant n'est jamais facile. Pouvez-vous partager avec nous quelques souvenirs de cette aventure ?

S.A : J'ai beaucoup de bons souvenirs qui me viennent à l'esprit et il serait dur de tous les raconter. Mon favori est lorsque je me suis levé un jour de bonne heure, afin de surveiller le Kickstarter que j'avais lancé, et que je me suis alors rendu compte que j'avais atteint l'objectif. J'ai alors éteint mon réveil et je suis retourné me coucher. Pour ce qui est des mauvais souvenirs, ce fut lors de la sortie de la bêta. Alors que nous finalisions la mise en place, mon frère s'est rendu compte que le code comportait de nombreuses erreurs et cela provoqua de nombreux mois de retard dans notre avancée.

GamerGen : Quel est le pire qui puisse arriver à un développeur ?

S.A : Trois choses, selon moi, ne sont pas à souhaiter à un développeur de jeux vidéos. Qu'il se retrouve en manque d'argent et qu'il finisse à la rue. Que personne ou tout le monde joue au jeu qu'il a créé, ce qui provoque que la NSA commence à s'y intéresser. Enfin le pire qui puisse arriver au jeu vidéo est que ce médium devienne trop cher et que plus personne ne puisse y jouer.

GamerGen : Des conseils pour les jeunes développeurs qui se lancent dans le milieu indie ?

S.A : Commencer petit et toujours avoir un plan de secours.

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