Récemment, la société japonaise annonçait fièrement son partenariat avec Gameloft et Ubisoft.
Le fondateur et PDG de Gree, Yoshikazu Tanaka, présentait hier son réseau social au-delà des frontières du Pays du Soleil Levant.
Cette entreprise, qui propose des jeux vidéo sur le web, mais également sur mobile, compte aujourd'hui 189 millions d'utilisateurs à travers le monde, dont 30 millions dans son pays d'origine, le Japon.
Dans le but de développer son activité en Europe, c'est avec deux grands groupes français, Gameloft et Ubisoft, que Gree s'associe. Les titres viendront intégrer la plateforme japonaise et rejoindront ainsi ceux de SEGA, Konami, Square Enix ou encore Capcom.
Et Gree, sinon, d'où cela vient-il et depuis quand ?
Nous sommes à la fois Facebook et Zynga.
En 2004, la société est créée. Elle exploite un réseau social dédié aux jeux vidéo, le plus important au Japon, et également implanté en Asie. Ce dernier propose près de 8 000 jeux aujourd'hui. La communauté, très tournée sur le partage, la communication et la compréhension mutuelle, s'étend de jour en jour. Les membres peuvent s'échanger des avis sur leurs jeux préférés, mettre en place des agendas pour se rencontrer et jouer à plusieurs ou encore partager leurs photos. Un service de messagerie est également intégré.
En 2008, Gree se tourne vers le marché des jeux sur mobile. Un tiers des utilisateurs consultent alors le site depuis leur téléphone... Depuis, la croissance est impressionnante ; des estimations annoncent un chiffre d'affaires compris entre 1,6 et 1,7 milliard d'euros.
Son objectif est maintenant clair, annonce Yoshikazu Tanaka :
Nous souhaitons atteindre le milliard d'utilisateurs d'ici trois à cinq ans et connaître la même croissance que Facebook.
Après avoir racheté OpenFeint, une société américaine de jeux (un équivalent au Game Center d'Apple), pour 104 millions de dollars, Gree a ouvert des bureaux à San Francisco et espère conquérir différentes plateformes comme iOS et Android.
Les entreprises asiatiques sortent peu de leur marché et il n'est jamais facile de réussir son développement à l'international. Mais nous disposons d'atouts, notamment la croissance du marché des smartphones dans le monde.
C'est la constatation de Sanku Shino, le vice-président marketing de Gree. Bien décidé à s'implanter, c'est en tant qu'éditeur et plateforme de jeux sociaux que la société parcoure le monde. L'année 2012 doit donc être celle de l'internationalisation, avant l'été. La plateforme devrait être disponible en 14 langues.
Afin de grignoter des parts de marché à ses concurrents éditeurs, la firme japonaise mise sur l'amélioration graphique des jeux. Il y a donc fort à espérer de la part de cette société qui nous est encore peu connue.