FBC: Firebreak, Remedy (Control) dévoile enfin son projet multijoueur coopératif Condor, c'est explosif !
par Alexandre S.Le Bureau n'a pas encore livré tous ses secrets et c'est à plusieurs qu'il pourra prochainement être exploré.
Le Xbox Partner Preview de ce jeudi était décidément placé sous le signe de Remedy Entertainment et de son univers connecté, puisqu'il s'est ouvert avec une bande-annonce et la date de sortie du DLC The Lake House d'Alan Wake 2, qui mettra en avant le Bureau Fédéral de Contrôle, et s'est achevé avec la révélation d'un tout nouveau jeu multijoueur baptisé FBC: Firebreak, qui n'est autre que le projet Condor. Eh oui, en attendant de savoir ce que nous réservera Control 2, les développeurs finlandais vont nous proposer un FPS coopératif en ligne orienté PvE en équipe de trois joueurs prenant place dans le QG du Bureau, nous faisant incarner des membres de l'unité Firebreak qui vont devoir lutter contre des forces d'un autre monde avec un arsenal pas forcément conventionnel au regard du lance-nains de jardin utilisé !
FBC: Firebreak sortira en 2025 à minima sur Xbox Series X|S et PC (Windows), ainsi que day one dans le Game Pass. À priori, il devrait également voir le jour sur PS5 puisque la page du site officiel de Condor mentionne bien la console de Sony.
Pour aller plus loin, Xbox Wire a partagé un article sous forme d'entrevue avec différents membres de Remedy, que vous pouvez retrouver ci-dessous et qui détaille ce qu'est FBC: Firebreak. À priori, le fun passera avant tout et il ne devrait pas y avoir de FOMO, le terme live-service n'étant à priori pas vraiment correct pour le qualifier même s'il aura droit à une évolution sur la durée.
« FBC: Firebreak n’est pas une extension de Control et encore mois une suite de Control. »
Mike Kayatta, le directeur du jeu, n’hésite pas à être direct lorsqu’il parle de son nouveau projet.
« Nous voulons à tout prix éviter que ce jeu soit perçu comme un simple dérivé ou une version allégée de Control. On peut le considérer comme un spin-off, mais dans le meilleur sens du terme. FBC: Firebreak est un jeu à part entière, avec son propre univers. »
Il est essentiel de clarifier ce que ce jeu représente, et ce pour une bonne raison. Avec le gameplay dévoilé en avant-première lors du Xbox Partner Preview, FBC: Firebreak n’est pas seulement une nouveauté pour la série Control, ou même pour le Remedy Connected Universe, c’est une grande première pour Remedy tout court.
Près de trente ans après la sortie de leur premier jeu, ce projet marque un tournant pour le studio : c’est leur tout premier jeu multijoueur et un retour dans l’univers de Control (si l’on met de côté quelques clins d’œil dans Alan Wake 2). Remedy, connu pour ses jeux solos narratifs, franchit ici un cap. Mais plutôt que de se concentrer sur ce que Firebreak n’est pas, parlons plutôt de ce qu’il est.
Dans la bande-annonce de gameplay dévoilée lors de l’évènement, nous avons enfin pu voir de quoi il retourne :
« FBC: Firebreak est un jeu de tir coopératif à trois joueurs en vue à la première personne », explique Thomas Puha, Directeur de la communication. « C’est un jeu facile à prendre en main, conçu pour être joué avec des amis, avec des missions coopératives intenses qui mettent en avant la créativité de Remedy. »
« Remedy a toujours créé des jeux solos et rassurez-vous, nous en avons encore plusieurs en développement. Mais depuis longtemps, nous avions envie de développer un jeu multijoueur PvE. Beaucoup de personnes chez nous adorent le multijoueur autant que le solo. On ne veut pas toujours faire la même chose, relever de nouveaux défis, ça fait du bien. »
Dans Firebreak, vous incarnerez des agents intrépides du Bureau Fédéral de Contrôle (FBC), envoyés pour lutter contre des menaces paranaturelles au cœur de leur quartier général énigmatique et en perpétuelle évolution, The Oldest House. Bien que la structure du jeu puisse rappeler d’autres shooters PvE coopératifs, dès la bande-annonce, on reconnaît la touche unique de Remedy, que ce soit dans les ennemis, les environnements ou même les équipements.
Remedy ne dévoile pas encore tout à ce sujet, mais la bande-annonce nous a offert un aperçu de quelques armes étonnantes :
« Ce que je peux dire, c’est que l’équipe de Firebreak a reçu l’autorisation d’utiliser des "amplificateurs paranaturels", des Objets Altérés intégrés à leurs outils », explique Puha. « Comme le nain de jardin que vous avez vu dans la bande-annonce. C’est un peu notre version des "ultimes", mais il ne faut pas les prendre à la légère. J’aime les comparer à un jaguar dans une boîte [rire]. Vous transportez la boîte, vous la pointez vers quelque chose, vous l’ouvrez et vous espérez que le jaguar ne se retourne pas contre vous ou vos coéquipiers. »
C’est une approche bien à la Remedy d’un genre classique et en parlant avec l’équipe, il est clair qu’une grande partie du développement de FBC: Firebreak a été consacrée à trouver un équilibre entre la création de quelque chose de nouveau et la fidélité à ce qui a fait la renommée du studio. Une des clés a été de rassembler une équipe composée à la fois de nouveaux talents spécialisés dans le multijoueur et de vétérans expérimentés de Remedy.
« Chaque jeu est un défi et nécessite des ajustements », confie Puha. « Avec FBC: Firebreak, étant un shooter coopératif en ligne, cela demande une approche très différente sur plusieurs plans. La manière dont nous construisons les niveaux, dont nous ajustons le gameplay, sans oublier la technologie et l’infrastructure pour être capables de réagir rapidement une fois le jeu en ligne. Le matchmaking, la gestion des mises à jour, la communauté, il y a beaucoup de paramètres à gérer, c’est un vrai défi. »
« Mais c’est vraiment enthousiasmant de voir certains de nos vétérans, et je dis ça avec affection, se lancer dans Firebreak avec passion, en faisant tout, du code à la conception des niveaux et du gameplay. C’est une petite équipe agile qui avance vite. »
Une autre différence par rapport aux précédents jeux de Remedy, c’est que FBC: Firebreak est conçu pour évoluer dans le temps, mais avec soin :
« FBC: Firebreak doit être simple à prendre en main et facile à comprendre, sans donner l’impression d’être un second boulot où vous devez passer une heure à configurer vos équipements avant de jouer. Ce n’est pas ce genre de jeu », précise Puha. « C’est un jeu où vous pouvez vous connecter, jouer avec vos amis et vous amuser quand vous en avez le temps. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de progression ni de contenu à débloquer, mais ce n’est pas un jeu qui vous oblige à vous connecter tous les jours par peur de manquer quelque chose. »
« Je ne le décrirais pas comme un "jeu en tant que service", mais oui, après le lancement, nous proposerons régulièrement de nouveaux contenus pour apporter de la nouveauté, maintenir l’intérêt des joueurs, engager la communauté et donner envie de revenir. »
C’est là que l’un des points forts de Remedy entre en jeu : la narration. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une suite directe, Kayatta explique que FBC: Firebreak se déroule après les évènements de Control et offre une nouvelle façon de raconter des histoires dans cet univers, des histoires qui continueront après le lancement. Il n’est pas nécessaire d’avoir joué à Control pour comprendre le contexte, mais pour celles et ceux qui l’ont fait, il y aura beaucoup à découvrir.
« Ce qui m’a marqué en jouant à Control, ce n’est pas tant son histoire que son univers », confie Kayatta. « Les histoires ont une chronologie, un évènement en entraîne un autre, mais un univers est quelque chose de plus conceptuel, immersif, un terrain où mille histoires peuvent naître. C’est cela que les jeux multijoueurs doivent offrir : pas seulement notre histoire, mais vos histoires uniques, forgées par vos expériences de jeu. »
« Pour celles et ceux qui suivent l’évolution de Control, nous voulions nous assurer que FBC: Firebreak fasse partie intégrante de cet univers et apporte quelque chose d’important au lore. Le style narratif que vous connaissez dans nos jeux solo ne pouvait pas fonctionner ici. Si l’on regarde les différences dans le gameplay de Firebreak, un monde à explorer plutôt qu’une histoire linéaire, du multijoueur plutôt que du solo, des discussions avec vos coéquipiers en plein combat, vous comprendrez pourquoi il était essentiel d’en faire une expérience à part entière. »
« Cela dit, vous explorerez davantage l’univers de Control. Vous en apprendrez plus sur le Bureau Fédéral de Contrôle, rencontrerez de nouveaux personnages, découvrirez de nouvelles zones dans The Oldest House et ferez face à encore plus de phénomènes étranges. Et surtout, vous verrez cet univers, à la fois familier et inédit, sous un angle complètement nouveau. »
Ce changement de perspective est d’ailleurs évident dès la bande-annonce. Là où Control avait une atmosphère étrange et parfois décalée, il restait sérieux dans son traitement. Je me demande alors si FBC: Firebreak adopte un ton plus léger.
« FBC: Firebreak raconte l’histoire de personnages piégés dans un monde absurde et qui doivent se battre pour survivre. Ce qui peut nous paraître drôle en tant que spectateurs, comme une pile de post-its tueurs qui prennent vie, serait terrifiant pour ceux qui vivent cette situation », répond Kayatta. « C’est ça la magie de Control : ce mélange de l’absurde avec des enjeux très sérieux. »
« Donc non, je ne dirais pas que Firebreak est plus léger. Ce qui comptait pour moi, c’était de garder cet équilibre entre l’absurde et le sérieux, mais en ajustant le dosage pour que cela colle à Firebreak, à la fois dans le contexte de l’histoire et dans le type de gameplay. »
Plus j’en apprends sur Firebreak, plus il devient clair que ce n’est pas une simple expérimentation pour Remedy, mais une véritable étape dans leur évolution. Ce qui pourrait sembler être un projet secondaire est en fait une nouvelle manière pour le studio de repousser ses propres limites. Remedy a toujours mis l’accent sur la narration, l’action et l’originalité. Firebreak est peut-être différent dans sa forme, mais il reste fidèle à cette tradition.
Je demande à Puha si ce jeu marque une véritable évolution pour le studio, un moment où la définition de ce qu’est un jeu Remedy s’élargit :
« Honnêtement, je ne pense pas. Ou peut-être sommes-nous trop occupés pour nous en rendre compte », plaisante Puha.
« Ce que je peux dire, c’est que nous avons vu une évolution depuis environ quatre ans, quand nous avons commencé à développer plusieurs jeux en parallèle. Remedy a sorti un jeu ou un portage chaque année depuis 2019, ce qui est plutôt impressionnant pour une équipe de moins de 400 personnes. »
« Le lancement de FBC: Firebreak va marquer un grand changement, car c’est un jeu en ligne et nous allons le soutenir après sa sortie... »
Et à cet instant, il semble se raviser :
« Peut-être que c’est bien une évolution après tout. »
Mise à jour : Remedy a uploadé la vidéo sur sa chaîne, qui révèle que FBC: Firebreak sortira également sur PS5 ainsi que via Steam et l'Epic Games Store.
Si ce n'est pas déjà fait, vous pouvez découvrir le Remedy Connected Universe en jouant à Control Ultimate Edition, qui est vendu 35,99 € chez Gamesplanet.