Konami doit se faire pardonner des nombreux retards de son Silent Hill sur PSVita. Que nous offre un premier aperçu de la bête ?
Théoriquement, nous devrions déjà être en train de jouer à Silent Hill: Book of Memories. Certains l’auraient même fini à l’heure à nous écrivons ces lignes. Cependant, plusieurs reports – mystérieux – en ont décidé autrement et nous voilà malheureusement dans l’attente de cet épisode spécialement conçu pour la PSVita...
Encore très intrigant quant à ses tenants et aboutissants, il s’est laissé approcher dans les travées du Convention Center. Voici nos impressions après quelques minutes plongées dans l’effroi.
Soyons francs, ceux qui s’attendaient à un survival horror comme Konami nous y a habitués peuvent passer leur chemin. Silent Hill: Book of Memories prend la franchise à contre-pied, en mélangeant jeu de rôle, action et aventure en vue 3D isométrique. C’est un pari osé, voire risqué, mais il n’en est pas moins intéressant pour autant, bien au contraire. Cet opus non canonique a suffisamment de bonnes idées pour proposer une expérience assez agréable à jouer et au feeling confortable.
Une fois son personnage créé (avec des classes aussi loufoques que « gothiques »), Silent Hill: Book of Memories invite à prendre part à une exploration en bonne et due forme de couloirs et autres pièces à l’ambiance travaillée et relativement flippante, encore que. Le but est donc d’avancer coûte que coûte, en ramassant des objets qui apparaissent en rouge (clefs, armes, argent, munitions…) et en se débarrassant de la horde d’ennemis qui jonchent les décors traversés. Pour ce faire, notre héros dispose de ses deux mains et, donc, a deux moyens de tuer, assignés à autant de touches. Cela permet des associations dévastatrices – deux pistolets – ou plus polyvalentes – un flingue et un couteau.
Plutôt joli graphiquement, Silent Hill: Book of Memories propose en outre un système de gain d’expérience. Il permet logiquement de devenir plus fort et efficace et, donc, de percer les nombreux mystères criblant l’histoire, plutôt sombre. Par ailleurs, le tactile est bien intégré, en simplifiant au maximum la navigation dans les menus et l’inventaire ou encore le gameplay lui-même, avec plusieurs raccourcis sur l’écran. Enfin, un mode multijoueur jouable jusqu’à quatre est de la partie. Il s’agit de l’exacte campagne solo, en coopératif. C’est très certainement un point positif de plus. Il reste à valider la durée de vie, la variété du bestiaire, la narration et la difficulté du titre.
