Isaac Clarke n'est plus seul. Malheur, malheur ? Ou vrai bonheur ?
Sur le stand d’Electronic Arts, tous les yeux sont bien évidemment tournés vers Dead Space 3, troisième opus d’une saga spatiale dans laquelle personne ne vous entend crier. Pour celle nouvelle aventure, Visceral Games a prévu les choses en grand avec plus d’armes, d’ennemis et d’environnements. Surtout, le studio a cru bon implémenter un mode coopératif en drop-in drop-out, qui en a laissé sceptique plus d’un. D’ailleurs, nous avons pu le juger quelque peu lors d’une présentation en behind closed door, présentation qui n’incluait pas de démo jouable pour les journalistes. Qu’à cela ne tienne, le spectacle était là : ressortez votre cutter plasma, car il y a du Necromorph à tuer. Et pas que…
Isaac Clarke est pendu par les pieds, les yeux rouge sang, une blessure sur le front. Il essaie tant bien que mal de se sortir de cette situation difficile et y parvient. En s'extirpant de la carcasse d’un vaisseau qu'il a bien cru être son tombeau, il s’aperçoit que l’avenir ne sera qu’un brouillard, celui de la planète enneigée sur laquelle il se trouve. Rapidement, des monstres humanoïdes l’assaillent et, comme à son habitude, il s’en tire non sans mal. Une poignée de QTE pour escalader un chasse-neige tombant d’une falaise plus tard, Isaac Clarke se retrouve en face d’une base, sous un magnifique ciel orangé. Après les petites créatures, c’est cette fois-ci une forme bien plus imposante qui s’attaque à lui… C’est le moment idéal pour montrer cette fameuse technologie drop-in drop-out, permettant à quelqu’un de s’inviter dans la partie.
Pour qu’un ami s’immisce au sein de l’action, le dernier checkpoint doit être relancé. Passé ce petit détail, il faut savoir que les arcs scénaristiques différeront en fonction du nombre de joueurs. Par exemple, à un moment, Isaac rentre dans un bâtiment, seul, et continue d’avancer. S’il est accompagné, alors il engagera la conversation avec son acolyte via une petite cut-scene. En ce sens, Visceral Games nous promet deux jeux en un puisque l’histoire sera grandement altérée. En termes d’action, il est à noter que ce Dead Space 3 apparaît beaucoup plus bourrin que ses prédécesseurs, surtout lors des phases à deux. Il faut dire que le développeur a introduit un nouveau système de couverture, plus dynamique et qui va de pair avec l’arrivée de soldats humains à tuer. Armés de mitraillettes, ils transforment le titre en TPS, à la manière d’un Gears of War ou d’un Vanquish (en un peu moins nerveux tout de même). Quand ils meurent, ils peuvent être infectés, ce qui implique un affrontement supplémentaire (ils essaient même de tirer dans cet état).
Vu comme cela, Dead Space 3 peut préfigurer d’une trahison. En fait, ce n’est pas vraiment le cas. Lors des scènes avec Isaac, il ressemble à la franchise que tout le monde connaît (ambiance délétère, sentiment de no man’s land, survival très poussé). En revanche, en campagne coopérative, le titre a l’air beaucoup plus porté sur l’action. C’est néanmoins un point à confirmer, étant donné que nous n’avons vu qu’une vingtaine de minutes de gameplay. Et si d’aucuns pesteront, il convient de souligner l’apport d’un tel mode. En acceptant un comparse, Isaac collabore jusque dans le moindre de ses choix. Le partage des pouvoirs pour avancer sera l’une des clefs de la réussite. Quelques sueurs froides sont à prévoir, une poignée de disputes aussi. Fucking planet, comme dit le nouveau personnage…