Contre toute attente, Apple a récemment décidé d'assouplir les barrières à l'entrée de l'App Store. Par la même occasion, la firme a également rendu publique la politique d'admission des programmes dans le SDK.
Le développement d'applications iPhone vient de connaître un nouveau séisme. Pour expliquer celui-ci, retournons quelques mois auparavant.
Au mois d'avril de cette année, Apple avait fermé son support de téléchargement aux applications développées à l'aide d'un langage autre que celui de la firme. Ce mouvement avait tacitement pour but de permettre à Apple d'empêcher le développement d'applications dont le portage sur d'autres plate-formes mobiles aurait été facilité.
C'est maintenant chose révolue, car l'entreprise a décidé d'autoriser à nouveau les programmes codés en langage tiers. Désormais, sont donc acceptées les applications développées à l'aide des outils suivants :
- Flash CS5 d’Adobe
- MonoTouch de Novell
- Unity d’Unity Technologies
- iSpectrum de FlexyCore
- Titanium d’Appcelerator.
Malgré tout, les programmes susceptibles de télécharger du code étranger - comme le plugin flash - sont toujours interdits.
Nouveauté pour l'occasion, les règles d'admission de l'App Store ont été rendues publiques. Apple espère ainsi encourager la créativité des développeurs en rendant plus claires les contraintes imposées.
La firme a d'ailleurs déclaré dans un communiqué :
"Pour la première fois, nous publions les directives d'admission de l'App Store, pour aider les développeurs à comprendre nos décisions vis-à-vis des créations qu'ils nous soumettent. Nous espérons que cela nous rendra plus transparents et encouragera les créateurs à réaliser des applications encore plus réussies."
Parmi ces mesures, la protection des enfants est mise en avant : les applications à caractère pornographique sont ainsi toujours interdites. Cela inclut les applications "incluant du contenu généré par d'autres utilisateurs, et dont l'objet est souvent pornographique". Comprenez : "adieu Chatroulette".
De nouvelles règles ont par ailleurs été mises en place : chaque application devra désormais "posséder une utilité véritable ou présenter une forme de divertissement durable". Entendez par là que les applications du genre "coussin péteur" ne devraient plus venir polluer le store.
Autre règle nouvelle, il devra apparaître qu'un minimum de travail a été fourni lors du développement de l'application. Comme l'indique Apple :
"Si votre application a l'air d'avoir été bâclée en quelques jours, ou que vous tentez d'introduire votre premier brouillon d'application dans l'App Store pour impressionner vos amis, préparez-vous à un rejet."
Enfin, la firme a tenu à préciser le fonctionnement de la nouvelle politique de contrôle qui fonctionnera sur le modèle de la jurisprudence :
"Ceci est une charte dynamique, et les nouvelles applications qui poseront de nouvelles questions, pourront déclencher la création de nouvelles règles à n'importe quel moment. Peut-être que votre création en fera partie."
Ce "retour en arrière" de la part de la firme reste pour le moins étonnant dans la mesure où le fonctionnement du contrôle et des admissions était toujours resté plutôt obscur, avec la culture du mystère propre à la marque.