On ne plaisante pas avec Google.
La mise à jour 4.2.2 d'Android, dont les nouvelles fonctionnalités ont récemment été détaillées, n'apporte pas que du bon. Le célèbre bloqueur de publicités Adblock Plus, dont la popularité n'est plus à démontrer, en a littéralement fait les frais. L'application, disponible pour l'OS mobile depuis à peine trois mois, a été rendue inopérante par de nouvelles mesures de sécurité instaurées par Google. La question étant alors, est-ce véritablement pour sécuriser Android, ou purement par intérêt commercial ?
Pour fonctionner correctement, l'application s'octroie les permissions permettant de régler de manière automatique les paramètres proxy d'un terminal sur 'localhost'. Cette dérive, pointée du doigt dans la section failles de sécurité du Google Code, était bien dans le collimateur de la firme de Mountain View. L'explication officielle étant qu'autoriser n'importe quelle application à changer les paramètres proxy comme bon lui semble pourrait mener à du phishing voire une compromission de la vie privée.
Les conséquences s'avèrent donc fatales pour Adblock Plus, l'application tirant parti de cette « brèche » laissée aux développeurs pour fonctionner correctement. Si l'appli ne peut pas elle-même définir automatiquement ces paramètres, c'est à l'utilisateur de le faire manuellement pour chaque connexion entrante, rendant de ce fait le bloqueur obsolète.
Puisqu'il n'y a rien à faire pour contrer cette situation, la société éditrice espère seulement que de nouvelles API seront mises à disposition par Google, celles-ci permettront entre autres d'améliorer le fonctionnement d'ABP sur les terminaux non rootés.
Pour l'instant, seule une infirme partie du parc Android tourne sous Android 4.2.2, et cela le restera encore pendant un long moment, les fabricants déployant la mise à jour précédente sur leurs terminaux. Cela laisse donc le temps pour modifier le comportement d'Adblock Plus afin de pouvoir le « réactiver » sur cette nouvelle version du robot vert.