TEST - Until Dawn: Rush of Blood - « Je n’avais encore jamais eu peur dans un jeu vidéo »
par Maxime ClaudelUntil Dawn: Rush of Blood : Âmes sensibles s'abstenir : il y a un train fantôme 2.0 qui se cache dans le line-up de lancement du PlayStation VR.
En 2015, Supermassive Games avait créé la surprise avec Until Dawn, un film d'horreur interactif exclusif à la PlayStation 4. Plus d'un an après, le studio remet le couvert avec un spin-off intitulé Until Dawn: Rush of Blood, cette fois-ci dédié au PlayStation VR, le casque de réalité virtuelle de Sony Interactive Entertainment. Le programme s'annonce digne de la meilleure soirée Halloween de votre vie : un manège infernal que même Disney envierait.
Until Dawn: Rush of Blood, donc, est un rail-shooter horrifique dans lequel il s'agit d'avancer en tirant sur tout ce qui nous veut du mal. Comme il est l'un des premiers jeux du PlayStation VR, il a la lourde tâche de montrer ce que la technologie a dans le ventre, autant en termes d'immersion que de possibilités de gameplay. Soyons francs, il endosse très bien ces deux aspects. Petite plongée en enfer.
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Supermassive Games n'a pas choisi le plus compliqué avec Until Dawn: Rush of Blood, les déplacements automatiques facilitant grandement les problèmes posés par la réalité virtuelle. Naturellement, les développeurs ont privilégié le travail sur l'ambiance, en concentrant leurs efforts sur une narration à même d'immerger le joueur dans une sorte de train fantôme 2.0, les mêmes que dans la vraie vie, mais avec l'obligation de survivre en prime (d'où le 2.0). Dans les grandes lignes, cette production remplit son office, déjà parce que les ficelles du survival-horror, ces fameux jump-scare qui ne fonctionnent pas toujours, (re)prennent ici tout leur sens. C'est la principale réussite de cet Until Dawn: Rush of Blood : une certaine faculté à faire peur à ceux pour qui les sueurs froides virtuelles n'étaient naguère qu'un mythe. Ou quand le cauchemar devient une réalité.
Une certaine faculté à faire peur à ceux pour qui les sueurs froides virtuelles n'étaient naguère qu'un mythe.
À cette propension à provoquer l'effroi s'ajoutent de réelles aptitudes de rollercoaster. Il arrive souvent que le wagon dans lequel nous sommes accélère puis ralentisse, monte puis descende, ce qui a le bon goût de provoquer des choses que nous avons tous expérimentées chez Mickey. Soit des haut le cœur en français dans le texte. Autant dire qu'Until Dawn: Rush of Blood est un nid à sensations fortes : il fait flipper par son atmosphère lugubre, il pourra faire vomir par son découpage et son choix de game design. En somme, il vaut mieux ne pas engloutir un cassoulet-frites avant de se faire un petit tour dans le manège de Supermassive Games.
En un mot comme en cent, Until Dawn: Rush of Blood est une excellente expérience de réalité virtuelle, celle qui prouve qu'un univers fictif peut bel et bien se substituer à un quotidien pour s'en rapprocher le plus possible. L'illusion est parfaite : les aventuriers se surprendront à éviter des flammes, à recevoir du faux sang ou autre sur le visage,... Du bluff, dans le jargon, mais du bluff qui bluffe.
Commenter 2 commentaires
Un de mes amis également et un second aucun soucis (donc propre à chacun de nous).