Transistor : Alerte, expérience marquante.
Si la forme de Transistor est d'une richesse insoupçonnée, qu'en est-il du fond ? Eh bien, c'est une réussite totale. Derrière le masque d'un A-RPG classique à bien des égards, le titre de Supergiant Games recèle nombre de bonnes idées à même de complexifier l'expérience et d'accrocher le joueur à sa manette ou son clavier. Pour faire simple, le jeu repose sur un principe simple : explorer l'inconnu. Bien évidemment, il convient d'affronter les obstacles jonchant la route et c'est précisément là où l'action fait son entrée sur la scène. Plus concrètement, l'idée est de faire avancer Red et de l'aider à s'en sortir pendant les combats. Comment ?
L'assimilation se fait naturellement et les erreurs passées serviront aux victoires de demain.
Lorsqu'une rixe se déclenche, sans transition malgré une zone délimitée, deux choix sont possibles : soit opter pour le temps réel, soit pour la planification des attaques avec une barre dédiée (qui se vide et se recharge). À vrai dire, il y a plutôt une troisième option qui s'offre à nous : la possibilité de mixer les deux eu égard aux situations et, plus important, aux ennemis rencontrés. Car les joutes, parfois bordéliques vu le nombre d'éléments à l'écran, peuvent autant tourner au vinaigre qu'au massacre des créatures bizarroïdes, sachant que la donne peut changer du tout au tout en un instant. Il n'y a donc pas vraiment de notion de difficulté imposée dans Transistor, quand bien même l'absence de tutoriel ne plaide pas en la faveur de ceux ayant l'habitude que le travail soit pré-mâché. En prenant le temps de comprendre le gameplay, l'assimilation se fait naturellement et les erreurs passées serviront aux victoires de demain.
Pour revenir à Transistor - l'épée, pas le jeu -, alias l'objet que Red traîne comme un boulet derrière elle, non sans une grâce caractérisant la jeune femme téméraire, elle offre une panoplie d'attaques impressionnante. Appelé Fonctions, au nombre de seize, chaque coup recèle un pouvoir différent, assignable aux quatre boutons de base. C'est tout ? Pas vraiment. Plutôt que de nous limiter à sélectionner quatre coups et à en changer au fur et à mesure de la progression lorsque des nouveaux sont débloqués (montée de niveau comme dans tout RPG), les développeurs ont pensé à ceux potentiellement abandonnés. En fait, une fois que vous avez élu les Fonctions rejoignant votre arsenal, vous pouvez utiliser les autres pour les améliorer et augmenter leur efficacité (quatre upgrades maximum) selon une jauge de saturation à ne pas dépasser (qui s'allonge petit à petit). Les possibilités se révèlent alors nombreuses, presque infinies, tandis que les checkpoints permettent de switcher et de tester d'autres combinaisons, d'autres manières d'en terminer avec le Process. En quelque sorte, c'est le joueur qui façonne son gameplay. Toujours dans les Fonctions, il faut noter qu'elles servent également de "vie", dans le sens où elles deviennent temporairement indisponibles quand vous êtes trop touchés. Pour les "régénérer", il suffit de passer par les checkpoints, encore eux.
Afin d'agrémenter encore plus la recette, Supergiant Games a pensé à inclure un paramètre octroyant l'opportunité de gagner plus d'expérience en contrepartie d'un défi plus corsé. Baptisé Limiteurs, ces handicaps optionnels, à utiliser avec précaution, augmentent le challenge, sans forcément frustrer les amoureux de périples plus tranquilles. C'est également une manière parfaite pour se mener la vie dure après avoir trouvé les meilleures associations de Fonctions. Encore une fois, c'est une question d'expérimentation. Et, en vérité, vous attendrez probablement le New Game + pour les activer, ce dernier, accessible après avoir achevé la quête (4h, environ), est garant d'une certaine forme de rejouabilité aux côtés des défis basés sur la vitesse ou encore la planification.
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Je me jetterai dessus dès que j'aurai la PS4, si je craque pas avant sur Steam.
En tout cas, je suis content d'apprendre que le jeu soit riche et difficile.