TEST - Tomb Raider: Definitive Edition - Que vaut la version Xbox One ?

Bien sûr, la question qui brûle toutes les lèvres quand il s'agit d'évoquer Tomb Raider: Definitive Edition, c'est bel et bien cette différence de framerate - avérée - entre la Xbox One et la PlayStation 4. Concrètement, plus il est haut, plus l'expérience sera confortable. Dans le cas de la dernière aventure de Lara Croft, c'est un constat qui se vérifie en mettant les deux moutures côte à côte et en scrutant l'image à la loupe. Sur Xbox One, force est de reconnaître que certains micro-détails ressortent un chouïa moins et que le rendu apparaît moins léché. Mais il faut souligner que c'est - 99 % du temps - du pinaillage. Alors, oui, Tomb Raider: Definitive Edition affiche un meilleur visage sur PlayStation 4. C'est dit, en sachant que cela ne rend pas la version Xbox One moins bonne.

Tomb Raider: Definitive Edition affiche un meilleur visage sur PlayStation 4. C'est dit, en sachant que cela ne rend pas la version Xbox One moins bonne.

Car, oui, hormis ces micro-détails absents et peu perceptibles de loin (exemple : des boulons sur l'épave d'un avion), Tomb Raider: Definitive Edition (chez Microsoft) s'appuie sur des textures d'excellente facture, des effets visuels donnant vie à l'île (flammes, particules, eau, vent) et un travail d'orfèvre sur les ombres, les lumières ou les reflets sur la peau. En outre, la belle aventurière profite du TressFX pour s'offrir une chevelure plus réaliste, dont elle seule bénéficie d'ailleurs (tant pis pour les autres). Toutefois, il persiste un point qui pourrait diviser certains fans de l'opus original : le visage de Lara Croft. En soi, l'idée de le rendre plus humain est excellente et fait preuve d'une réelle envie de proposer une expérience clairement ancrée sur la qualité. Le hic, c'est que les traits de la belle ont beaucoup trop changé : ce qu'elle a gagné en maturité, elle l'a logiquement perdu en naïveté. Et c'est regrettable, car l'histoire s'articule justement sur la naissance d'une héroïne qui a tout à apprendre, passant de la petite fille mignonne à la jeune femme téméraire. Problème ici, Lara a déjà des traits… de femme.

Côté contenu, Tomb Raider: Definitive est un copier/coller agrémenté de tous les DLC disponibles sur le Xbox Live. Rien de plus, rien de moins (excepté quelques bonus comme les documentaires Final Hours ou la bande dessinée – en anglais uniquement). En revanche, quelques spécificités liées à la Xbox One sont à noter. Ainsi, Kinect peut être sollicité pour activer des commandes vocales (dites le mot "pause" pour afficher le menu). A ce titre, la caméra de Microsoft répond plus rapidement que celle de Sony Computer Entertainment. Ensuite, il est possible de faire appel à la reconnaissance de mouvements pour scruter les objets ramassés çà et là avec la main. Il suffit de fermer le point pour faire pivoter l'artefact, avec système de zoom/dézoom en prime. Bien sûr, cette option est beaucoup moins ergonomique - et rapide - que le stick. Pour finir, il y a quand même une grande absence dans les fonctionnalités qu'aurait pu implémenter United Front Games pour renforcer l'immersion : l'utilisation des gâchettes vibrantes. C'est d'autant plus dommage que Lara se sert d'un arc et que, de fait, la corde de plus en plus tendue représentait une aubaine pour optimiser cette exclusivité de la manette Xbox One. En face, le Touchpad avant et la barre lumineuse de la DualShock 4 n'ont pas été oubliés...

En conclusion, Tomb Raider: Definitive Edition porte très bien son nom et propose le meilleur écrin pour la (re)naissance de Lara Croft. Plus beau, plus fluide et toujours aussi jouable et qualitatif, le cru est le vrai millésime attendu sur consoles, quand bien même les possesseurs de PlayStation 4 pourront toujours se targuer d'avoir la meilleure galette (pour d'infimes détails, dont les fonctionnalités plus poussées). Après, il est vrai que les possesseurs de Tomb Raider tiqueront sur le manque de valeur ajoutée, palpable, puisque le fond reste globalement le même. Mais, pour la forme, il est difficile de prendre à défaut cette arrivée en fanfare sur Xbox One, hormis en ce qui concerne le minois de Lara... D'aucuns diront qu'elle ne pouvait pas fêter la next-gen sans faire un ravalement de façade…

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