TEST du SteelSeries Apex Pro : le clavier haut de gamme qui fait aimer la technologie
par Christophe ÖttlL’innovation technologique de SteelSeries a clairement fait la différence. À deux, trois détails près, nous adhérons totalement.
Le gendre idéal
Le constructeur danois a décidé de renforcer son offre de clavier haut de gamme avec un Apex Pro qui n’a jamais aussi bien porté son nom. Après de nombreuses heures d’utilisation nous pouvons dire sans la moindre hésitation que ce clavier se destine à un usage essentiellement compétitif, et nous vous expliquerons pourquoi bien entendu. Mais pour l’heure, il est temps de raconter notre premier contact avec la bête. Une rencontre finalement assez sobre à l’image de ce clavier mécanique qui, comme ses frangins, ne veut pas en faire trop. Pas de signes ostentatoires, pas d’extravagance dans les matériaux, en outre rien qui pourrait le distinguer de ses concurrents à première vue. Nous avons affaire à un châssis en plastique dur surplombé d’une plaque en aluminium accompagnée par des touches en plastique de bonne facture et les fameuses RGB indispensables au matériel gaming, qui ajoutent un peu de la fantaisie qui manque à l’Apex Pro.
Cet accessoire n’a pas volé sa réputation de clavier haut de gamme
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Sa relative sobriété n’empêche pas le clavier d’être un modèle de confort en tout cas. Les touches larges et espacées éviteront les accidents de frappe. Le nombre de touches est quant à lui assez élevé pour nous convaincre bien que SteelSeries ait oublié l’essentiel : les touches macros sur le côté gauche du clavier. Il est évidemment toujours possible de personnaliser des macros, mais la marque danoise fait une grossière erreur en se privant d’un détail devenu pourtant incontournable sur tous les claviers dédiés au gaming. L’Apex Pro compense son manque d’accès rapide par la présence d’une prise USB. Une bien maigre consolation. Autrement, les touches pour passer d’un profil à l’autre (parmi cinq possibles) sont bien là, tout comme la commande SteelSeries qui permet de contrôler cet accessoire qui n’a pas volé sa réputation de clavier haut de gamme, ni du côté de la finition, ni du côté des performances. La cerise sur le gâteau ce sont ces pieds escamotables qui viennent remplacer pour notre plus grand bonheur les patins des derniers modèles qui n’étaient pas forcément au goût de tous. Une dernière surprise avant Noël ? Que dites-vous d’un repose-poignet magnétique et amovible ? La texture de ce dernier est le compromis parfait entre un bon grip et le confort attendu d’un tel objet.
La bonne innovation...
Comme nous vous le disions plus haut, le véritable enjeu ne situe pas au niveau de la manufacture classique d’un clavier pour gamer, mais bien des nouveautés que celui-ci est capable d’apporter. En l’occurrence SteelSeries annonce l’utilisation de switches Omnipoint sur son appareil. Un choc pour les accros aux claviers et les aficionados de la technologie puisque cette dernière est encore très peu utilisée. Petite déconvenue toutefois, ces switches de champion ne concernent pas l’intégralité du clavier, mais 62 touches, soit le pavé principal. Les autres sont simplement équipées de switches estampillées Red, du bon matos, mais qui n’a pas le panache et les possibilités de l’Omnipoint.
Pour les joueurs que nous sommes cela peut faire une grosse différence
Il se trouve que nous avons été totalement convaincus par cette innovation qui est à nos yeux le gros plus du clavier, celui qui devrait faire la différence entre un achat et un cri d’offuscation devant son tarif tout de même élevé (230 euros). Si nous sommes si enthousiastes c’est parce que cette technologie permet de contrôler le point d’activation de vos touches. Il est ainsi possible en deux, trois réglages (en passant par le SteelSeries Engine 3) de régler la force nécessaire pour enclencher une touche sachant que les switches peuvent faire varier leur point d’activation entre 0,4 et 3,6mm. Autant dire que pour les joueurs que nous sommes (en particulier ceux adeptes des FPS) cela peut faire une grosse différence en termes de réactivité et de précision. À l’inverse, pour ceux qui ne recherchent pas la compétitivité ou qui ne se servent de ce clavier que pour du traitement de texte ou des fonctions plus banales, la différence ne devrait pas être flagrante, voire complètement inutile au quotidien. Sachez pour finir que ces fameuses switches sont toutes réglables individuellement, un soin du détail apprécié.
... et la faute de goût
Vient ensuite l’autre innovation qui, elle, nous a laissé pour le moins dubitatif. L’Apex Pro embarque sur le côté supérieur droit un tout petit écran OLED dont l’utilité principale est d’afficher des images ou des GIF. Le côté sympa c’est que vous pourrez personnaliser de A à Z ce qui s’affiche dans ce petit encart. En dehors de cet aspect décoratif, l’écran brille par son inutilité. Il n’est capable d’afficher des informations que pour une poignée d’application (Spotify et Discord notamment) ainsi que pour quatre jeux seulement : Dota 2, Mortal Kombat 11, Minecraft et Counter-Strike: Global Offensive. Vous pourrez également l’utiliser pour naviguer dans l’interface du clavier avec le bouton et la molette situés à sa droite. Et… c’est à peu près tout. La molette pourra servir à régler le volume, mais en ce qui concerne l’écran OLED, nous avons fait le tour de ce que nous pouvons qualifier de gadget.
Sans l’ombre d’un doute, l’Apex Pro de SteelSeries est un clavier haut de gamme qui vaut chaque denier investi. Nous irions presque jusqu’à dire que c’est la simple présence de switches réglables qui justifie le prix pourtant élevé du clavier. Quand bien même ça ne concerne que 62 touches, cela suffit à faire la différence pour ceux qui souhaitent un vrai clavier de compétition qui répond au doigt et à l’œil. Attention en revanche, si vous n’avez pas le profil ou que vous n’êtes là que pour l’écran OLED, vous risquez de jeter votre argent par les fenêtres, en plus d’être déçu.
- Les switches Omnipoint réglables
- Sobriété
- Confort d'utilisation
- Repose-poignet magnétique
- Pas de touches macros dédiées
- Switches Omnipoint pour "seulement" 62 touches
- Surtout utile pour les compétiteurs
- Ecran OLED superflu