TEST - Prototype 2 : Heller, un digne successeur de Mercer ?

Étant donné que nous incarnons un nouveau personnage, Prototype 2 nous fait en quelque sorte partir de zéro, avec des pouvoirs très limités au début qui s'amélioreront très vite. En revanche, ne vous attendez pas à une révolution au niveau du système de jeu. Une nouvelle arme qui compense la suppression de l'armure et deux ou trois nouvelles compétences loin d'être essentielles, voilà les nouveautés réelles qui vous attendent, avec cependant une palette de coups largement revisitée et des pouvoirs et compétences qui peuvent être améliorés à maintes reprises. Des bonus peuvent également être obtenus au fil des niveaux ou des missions, augmentant notre force, notre vitesse, notre hauteur de saut, et toute autre caractéristique nous facilitant la vie.

Les mécanismes de jeu sont donc très proches de ceux que nous connaissions. Sautez, planez, courrez contre les murs pour des déplacements rapides et extrêmement plaisants, tranchez, coupez, écrasez, mutilez pour des combats jouissifs et expéditifs, bourrins et un peu brouillons. D'ailleurs, rares sont les jeux qui méritent autant leur PEGI 18, le sang étant en effet monnaie courante durant nos affrontements. Face à nous, nous retrouverons soit des soldats armés, que nous pouvons assimiler pour voler leurs armes, soient des infectés brutaux. Nous regretterons d'ailleurs que malgré la présence de cinq armes organiques différentes, les ennemis soient sensibles à tous nos assauts, ce qui laisse une fois de plus trop de place à la castagne et pas assez à la stratégie. Cela entraîne d'ailleurs une facilité trop importante : à force d'ouverture, les développeurs nous proposent finalement une aventure trop accessible qui se traverse sans trop de défis.

Saluons tout de même un désir de varier les missions et les objectifs, avec des traques, des "infiltrations" où nous devons assimiler des soldats pour nous mêler à eux, des escortes en hélicoptère ou en tank, des missions de protection, des "courses" pour récupérer des caisses contenant des informations en un temps record et bien plus encore. Cette variété est d'autant plus appréciable que, le plus souvent, ces types d'objectifs s'enchaînent au sein de mêmes missions, pour un rythme d'enfer et un jeu qui n'ennuie jamais. Les missions et quêtes secondaires s'imbriquent au passage parfaitement dans l'aventure, à tel point qu'il est difficile de se concentrer sur l'aventure principale et les laisser de côté, un bon point.

Terminons sur les missions supplémentaires de l'édition Radnet, et sur celles qui suivront dans les semaines qui viennent, qui font davantage office de party-game avec classements que de vraie continuité de l'aventure. Éliminez un maximum d'ennemis en un minimum d'attaques ciblées, terminez une mission en un temps record, passez à travers des points de passage avec un hélicoptère, des objectifs plus prise de tête qu'amusants qui ne se destinent qu'aux vrais compétiteurs.