Avec la RAT 8, Mad Catz propose une souris complète, polyvalente et presque entièrement modulable, mais quelques défauts viennent s’ajouter au tableau.
Mad Catz aime sortir plusieurs souris en même temps et après les RAT 1, RAT 4 et RAT 6, il est temps de s’intéresser au-dessus du panier avec la RAT 8, une souris qui donne dans le haut de gamme et surtout, dans la personnalisation à outrance.
La RAT 8 est équipée d’un capteur optique Pixart PMW3360, de 11 boutons paramétrables, supporte des accélérations jusqu’à 50 G tandis que les clics gauche et droit peuvent résister à 50 millions d’activations. Elle grimpe jusqu’à 12 000 DPI, pèse au minimum 145g et est dotée de la technologie Kameleon pour le rétroéclairage. Mais en plus de cela, elle est livrée avec plusieurs éléments pour s’adapter à la main de tous les joueurs. Une souris immanquable ? Réponse dans ce test.
UNBOXING - Mad Catz : nos photos maison des nouvelles RAT 1, 4, 6 et 8
Achat chez notre partenaire | |
Note : test réalisé sur un PC sous Windows 10 en 64 bits.
Ce n’est pas vraiment une surprise, la RAT 8 de Mad Catz est à classer dans la catégorie des grosses souris, et elle en impose sur le bureau. De base, elle pèse déjà 145g, un poids qu’il est possible de faire grimper à 163g avec l’ajout de cinq poids métalliques en dessous de la souris, sur la partie arrière.
Avec la RAT 8, Mad Catz aurait pu mettre la barre très haut et proposer une souris complète, polyvalente et presque entièrement modulable, mais quelques défauts viennent s’ajouter au tableau.
Mais son côté imposant est également dû au repose-pouce, à son repose-poignet bien large et également à son repose-auriculaire qu’il est possible d’ajouter sur la partie gauche. Dès lors, la RAT 8 s’impose sur le tapis de souris, mais le repose-poignet peut également aller d’avant en arrière sur cinq crans, faisant passer la souris d’une longueur de 11,5 cm (avec le réglage au minimum) à 12,8 cm (avec le repose-poignet le plus en arrière possible). Malheureusement, cette longue configuration n’est pas du tout faite pour le palm grip, la main ayant tendance à glisser vers l’arrière. Pour autant, avec ces nombreuses dispositions possible, chaque main y trouve son bonheur, et ce grâce à des éléments modifiables. Le repose-auriculaire en est un, mais peut être remplacé par un rebord plus classique et texturé pour éviter le glissement, de même pour le repose-poignet, avec un élément de la même texture ou un autre plus lisse, mais bien plus grand. Bon point à souligner, Mad Catz fournit le tournevis ! Celui-ci se trouve à l’arrière de la souris, mais si le repose-poignet est trop renfoncé vers l’avant, la paume de l’utilisateur touche le tournevis, l’obligeant à le mettre de côté. En plus de tout cela, le repose-pouce est lui aussi modulable et peut bouger d’avant en arrière pour s’adapter au mieux. Question confort, la RAT 8 se retrouve avec le châssis entre deux chaises et a dû mal à plaire à toutes les mains. S’il est possible de l’utiliser en palm ou en claw grip avec ses nombreuses configurations, certaines sont réellement perturbantes et ont bien du mal à séduire. De même pour le repose-auriculaire, plaisant, mais perturbant.
Comme ses consœurs, la RAT 8 arbore une finition faite d’un plastique noir mat de très bonne qualité (ne glisse pas trop, ne laisse pas de trace et évite la transpiration), mais laisse la place à un plastique noir brillant sur la partie supérieure centrale. La molette verticale est ici aussi entourée de rouge, tout comme le petit bouton rond sous le pouce et l’arrière de la molette horizontale. En dessous, c’est toujours du noir, avec un châssis en aluminium qui abrite le capteur optique et les patins. La glisse est fluide, agréable et le capteur précis, pouvant monter à 12 000 DPI. Un chiffre très élevé qui n’est pas souvent utilisé. Et les boutons ? Comme pour la RAT 6, il n’y a pas 11 boutons, mais « seulement » sept, Mad Catz comptant dans le total la molette et le clic droit. Difficile d’assigner de nouvelles configurations à ces touches, il faut se contenter de la molette horizontale, des boutons sous la molette verticale (qui servent de base aux DPI) et des trois boutons sous le pouce, dont un rond. Cette petite touche sert également à réduire temporairement la sensibilité du capteur, très pratique pour le travail de précision (retoucher une photo ou bien placer un headshot), mais sa forme rebute. Très petit, il donne mal au pouce après quelques heures de jeu, pas vraiment agréable sur la durée. La molette horizontale est elle aussi imparfaite, car sa forme très lisse (les rainures ne se sentent presque pas sous le pouce) empêche de l’activer rapidement et précisément, demandant ainsi de prendre son temps pour l’actionner cran par cran. Mais sa présence est louable et offre surtout deux boutons paramétrables supplémentaires. Enfin, à gauche du clic gauche se trouve une dernière touche qui sert quant à elle à changer de profil à la volée. Pour une fois, les clics gauche et droit se révèlent un peu moins sensibles que sur les autres modèles, leur activation de manière involontaire se fait ainsi plus rare, mais pas inexistante. D’un autre côté, les boutons sous le pouce demandent de forcer un peu pour les activer.
La RAT 8 utilise elle aussi le logiciel Flux pour paramétrer les touches et créer des macros, mais pas seulement. Grâce à cet utilitaire, le joueur peut ainsi stocker pas moins de quatre profils dans la mémoire de la souris, et surtout en créer une infinité pour les attribuer par la suite de manière très facile. En plus de cela, Flux permet de modifier la hauteur de dégagement du capteur (lift-off), de modifier l’intensité lumineuse des LED pour les indicateurs de profil et de DPI et de régler l’axe horizontal du capteur, si jamais l’utilisateur tient sa souris de travers. Une option Rotax très perturbante qui n’est pas vraiment utile. Ces réglages sont propres à tous les profils, mais il est également possible d'effectuer quelques modifications selon le profil choisi. Pas de grande surprise ici, l’utilisateur peut régler les DPI (avec la possibilité de séparer les axes X et Y), la fréquence d’interrogation (jusqu’à 1 000 Hz), la précision du bouton rond sous le pouce qui réduit la sensibilité, la correction d’angle (pour un trait plus fluide, mais fatalement un peu moins précis) et même la multiplication des DPI, qui peuvent alors grimper jusqu’à 48 000 points par pouce, un peu inutile tant le pointeur part dans tous les sens au moindre mouvement. Enfin, la RAT 8 utilise la technologie Kameleon pour afficher des couleurs sur trois zones distinctes de la souris (sous la molette horizontale, sur le logo sous la paume et enfin sur la touche réglant les DPI), avec tout ce qu’il faut d’effets différents (arc-en-ciel, cycle de couleurs, respirant), mais les intitulés sont ici en anglais. C’est gadget, mais cela fait son petit effet et permet surtout de distinguer rapidement le profil sélectionné (même si un voyant est visible sur la touche à gauche du clic gauche, mais reste petit). Finalement, Flux permet de créer sa propre souris, avec de très nombreux réglages, même s’il faut passer de longues minutes pour les peaufiner.
Avec la RAT 8, Mad Catz aurait pu mettre la barre très haut et proposer une souris complète, polyvalente et presque entièrement modulable, mais quelques défauts viennent s’ajouter au tableau. Cela reste mineur, mais la molette horizontale n’est pas très facile d’accès, le bouton rond sous le pouce a tendance à faire mal à cause de sa trop petite taille et le tournevis intégré est lui aussi gênant (mais s’enlève facilement). Pour autant, la RAT 8 reste une très bonne souris pour joueurs (ou pour graphiste, merci la réduction temporaire de la sensibilité) qui se personnalise à l’excès, impose par sa taille et sa finition et comporte suffisamment de boutons accessibles pour satisfaire les amateurs de raccourcis.
- Une bonne finition
- Plusieurs repose-poignet et repose-auriculaire interchangeables
- La prise en main agréable après réglage
- Le logiciel Flux très complet
- L'éclairage Kameleon fait son petit effet
- La molette horizontale et le bouton rond sous le pouce pas vraiment agréables
- Non, il n'y a pas vraiment 11 boutons programmables, mais sept (ce qui est suffisant)
- La multiplication à outrance des DPI avec Flux, pas vraiment utile