Test
Knockout City

TEST de Knockout City : petit rebond pour la deuxième création de Velan Studios

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Knockout City : Le meilleur reste à venir, mais les bases sont déjà encourageantes.

« Easy to learn, hard to master »

Que le temps passe vite ! Pour nous, c’était hier que Velan Studios nous invitait à son premier aperçu de Knockout City. Une rencontre pour le moins inattendue avec celui qui a pris progressivement de l’importance avec le temps. Concept original et jeu compétitif font bon ménage, il semble. Toujours est-il que le jeu se lance aujourd’hui et nous avons à peine eu le temps de le voir évoluer. Il faut dire aussi que le titre n’a pas beaucoup bougé depuis notre dernière rencontre et préfère tout miser sur l’avenir.

Son gameplay s’est révélé être une bonne surprise pleine de subtilités.

Knockout CityCommençons par le commencement. Knockout City s’avance avec de grosses ambitions compétitives. Exclusivement tourné vers des matchs multijoueurs, le titre ne surprendra personne sur la forme. Le fond de l’affaire est une tout autre histoire puisque si vous ne le saviez pas encore, Knockout City reprend à sa sauce les règles de la balle aux prisonniers. Inutile de chercher les comparaisons, ce TPS se veut atypique et nous devons admettre qu’il y arrive sans trop forcer. Il y a évidemment cet aspect shooter qui réside dans le fait de jeter des balles sur d’autres joueurs pour leur infliger des dégâts. En extrapolant un peu, nous pouvons même évoquer un petit côté versus étant donné que les échanges entre les joueurs sont souvent aussi complexes et dynamiques que dans un jeu de combat. Nous ne sommes pas encore rentrés dans le vif du sujet, mais sachez simplement que Knockout City offre des sensations aussi nouvelles qu’inattendues. Ça va, il y a pire comme entrée en matière.

Pour notre défense, le jeu de Velan Studios est plus difficile à expliquer qu’à jouer en réalité. Il faut dire que le coquin ne manque pas de règles. Ramasser une balle sur le sol de l’arène et la jeter sur ses adversaires, c’est le B.A.BA. Vous pouvez aussi tenter un tir courbé, faire une passe à un allié, feinter votre adversaire ou même tenter de le bousculer. Toute la difficulté réside dans le fait que vous n’avez (en général) droit qu’à un tir, chaque action s’avère donc ultra décisive. C’est sans compter sur l’équipe ennemie qui a un droit de réponse des plus importants. Un adversaire peut tout simplement « parer » votre coup. Nous sommes en plein dans la partie versus dont nous parlions plus tôt puisque dans ce cas de figure aucun dégât ne lui est infligé, tandis qu’il récupère votre projectile.

Knockout CityKnockout City s’est fait une spécialité des retournements de situation comme ceux-là. Ces mécaniques permissives font qu’un affrontement entre deux joueurs peut se prolonger plusieurs secondes, voir minutes avant qu’un personnage morde la poussière. Inutile de vous préciser qu’en équipe l’équation est encore plus complexe. Et encore, nous n’avons fait que survoler l’ensemble des possibilités sans vous parler des esquives, balles spéciales, les charges, le planeur et d’autres choses qui donnent au gameplay de Knockout City une richesse assez surprenante ainsi qu’un petit goût de stratégie bienvenu. Double win pour Velan Studios qui parvient à faire rimer complexité avec facilité de prise en main. Pour peu que vous ne soyez pas trop pantouflard, le titre s’avère accessible à n’importe qui. Il faut avouer cependant que ce sont plutôt les joueurs compétitifs qui trouvent leur bonheur dans la jouabilité de Knockout City. Nous ne disons pas ça simplement parce qu’une bonne partie du gameplay est une question de réflexe, mais aussi parce que la marge d’apprentissage (skill cap comme disent les personnes raffinées) est très élevée. Voir un match avec des personnes qui maîtrisent donne l’impression de jouer à un tout autre titre. Un constat fort intéressant pour le potentiel eSportif du jeu.

Équipe épique

« Un jeu facile à apprendre, mais difficile à maîtriser », l’adage lui va comme un gant, mais comme pour d’autres titres taillés pour la compétition, Knockout City ne s’apprend pas tout seul. Le pilier de cette structure alambiquée, c’est le jeu en équipe, mis à l’honneur dans 99 % des modes de jeu. En compagnie de deux ou trois coéquipiers, il n’a simplement plus la même saveur. Comme un café, il se corse un peu, mais surtout, il permet de découvrir des arômes jusque-là inconnus. Beaucoup d’interactions prennent du sens à plusieurs. Une balle envoyée à un allié gagne par exemple en vélocité.

Le jeu brille par la qualité de son architecture.

Dans un autre genre, vous pouvez également devenir une balle humaine pour être jeté par un camarade, voir même être éjecté comme un missile et mettre KO tous les ennemis dans votre zone d’impact. Les avantages de jouer en communauté ne manquent pas, mais il faut aussi voir cela comme une nécessité absolue. Un joueur, même balèze, ne peut simplement pas rivaliser face à une équipe. Nous vous conseillons fortement de rassembler vos amis les plus proches, car ce cas de figure peut être un motif de frustration pour les solitaires dans l’âme.

Knockout CityPas de chichi pour le level design en revanche. Le jeu brille par la qualité de son architecture. Les niveaux sont juste assez grands pour laisser la place aux échanges de balles et suffisamment petits pour rentrer dans l’action immédiatement. Le compromis parfait en somme, le tout avec la dose de verticalité qui va bien, même si ce n’est pas exactement pour cela que nous jouons à Knockout City. En guise de bonus, chaque arène possède une particularité qui change pas mal la physionomie du combat (boule de démolition géante, voie ferrée au milieu de la map, taxis qui roulent autour de l’arène...). Vu le type de jeu, ce savoir-faire est plus qu’un détail et il est au moins aussi apprécié que la direction artistique néon-friendly ou ces paramètres de customisation de personnage poussés.

Fini de rigoler

Le niveau de technicité qui émane de Knockout City a presque de quoi faire rêver. Il ne lui fallait que des modes intéressants pour pouvoir s’exprimer et c’est sur ce point vital que le titre fait pour l’instant l’impasse. Non que sa proposition soit mauvaise à l’heure actuelle. Elle est simplement archi-classique, trop pour son propre bien. L’originalité de ses propos se perd dans les Matchs à mort que nous avons déjà disputés un nombre incalculable de fois sur des titres concurrents. Et ça, c’est quand les modes en question ne manquent pas tout simplement de fun. Les combats exigeants font toujours le gros du travail dans Knockout City, mais il est vrai que si les modes étaient à la hauteur du gameplay, ça changerait la donne. La promesse est là en tout cas : les playlists devraient s’enchaîner chaque semaine avec à chaque fois des modes inédits dans le lot. De là à dire que le potentiel du jeu ne sera exploité que d’ici quelques semaines, il n’y a qu’un pas.

Knockout City

Pas de doute, nous sommes face à un bon jeu. Néanmoins, Knockout City a encore des choses à prouver. Pas vraiment vis-à-vis de son gameplay qui s’est révélé être une bonne surprise pleine de subtilité. Ce qui manque à la production de Velan Studios, c’est une manière de jouer qui le fasse sortir du lot, plus en tout cas qu’avec les modes convenus que nous avons pu essayer. Ils étaient suffisants pour mettre en lumière l’importance du jeu en équipe et le niveau de perfectionnement qu’il est possible d’atteindre, mais ils restent malheureusement trop simples. Pas le choix, il faut se tourner vers l’avenir pour avoir là réponse, même si nous parions qu’un futur radieux s’offre Knockout City.

Les plus
  • Gameplay très complet
  • Jeu en équipe poussé
  • Skill cap élevé
  • Paramètres de customisation importants
  • Sensations nouvelles pour un TPS
  • Level design bien pensé
Les moins
  • Peut être frustrant en solo
  • Des modes de jeu beaucoup trop basiques
Notation
Graphisme
15
20
Bande son
15
20
Jouabilité
17
20
Durée de vie
17
20
Verdict
15
20

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