Dragon Ball Z: Kakarot : Son Gokû revient dans nos machines avec ses compagnons. Une belle et grande aventure en vue ?
Bienvenue dans Dragon Ball
La licence Dragon Ball continue de grossir et de charmer à travers le monde. Les sociétés le savent et nous sortent des goodies en tout genre pour faire craquer les fans, et leur porte-monnaie... Bandai Namco exploite également à fond la franchise et pond des jeux amusants se basant sur l'univers d'Akira Toriyama. Aujourd'hui dans le viseur ? Un certain Dragon Ball Z: Kakarot, qui n'est pas un jeu de combat, ni un beat'em all, mais un Action-RPG qui a tout pour plaire de prime abord. Les promesses ? Un monde vaste à explorer et nous faire revivre une aventure mythique au travers de quelques pixels.
Des petits clins d’œil, des surprises et de l'inédit.
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Après une introduction nostalgique qui a su nous mettre dans l'ambiance (merci Cha-La Head-Cha-La), nous découvrons un monde coloré, avec de bonnes et mauvaises choses... Commençons par le positif. Les lieux sont variés et immenses, les mirettes se posent sur des environnements fidèles à l’œuvre de papa Tori ; de plus, il y a des petits clins d’œil, des surprises et de l'inédit dans les parages. Les effets de lumière sont saisissants, les développeurs ont eu la merveilleuse idée de mélanger de la 3D avec de la 2D pour donner un effet particulier à l'image. Les auras sont, par exemple, très bien réalisées, c'est très classe ! En outre, les différentes cinématiques sont bien travaillées pour nous faire ressentir un moment important. La caméra est dynamique et les angles sont bien pensés pour nous faire hérisser les poils. Chose à prendre en compte, CyberConnect2 a réinterprété et réinventé certaines scènes à son image, le résultat est plaisant et convaincant.
Et le négatif dans tout cela ? Tout d'abord, les temps de chargement sont longs, épuisants, et cassent un brin le rythme du jeu. Ensuite, les cut-scenes in-game sont plates et manquent de vie, les animations sont rigides et très mécaniques. De plus, la censure est omniprésente (coucou Gohan qui porte un pantalon après s’être transformé en Ôzaru), et des ralentissements sont présents (surtout pendant l'arc Buu, étrange...). Pour finir, les bugs de collision sont trop nombreux. Notre personnage est resté bloqué dans diverses parois, marchait parfois au-dessus de l'eau, passait au travers de quelques arbres/montagnes sans les détruire... C'est très frustrant, surtout en pleine exploration. Autre point et pas des moindres, le design de plusieurs personnages laisse vraiment à désirer. Des proportions ne sont pas respectées, il y a des erreurs, des visages mal conçus... Bref, il faut fermer un brin les yeux pour apprécier ce qui est exhibé devant nous.
Parlons peu, parlons bien, qu'en est-il de la bande-son ? Là aussi, il y a du bon et du bof. D'un côté, nous avons des mélopées « Dragon Ball Z » qui pulsent nos batailles au fil de l'aventure, de l'autre, des musiques rock et pop qui ne collent pas forcément avec l'univers. Pourquoi ne pas avoir inclus toutes les BGM de l'anime venues tout droit des années 90 pour émoustiller nos esgourdes ? Dommage. Les doublages ? Les comédiens japonais se déchaînent pour notre plus grand plaisir, c'est un régal. Brièvement, concernant les sous-titres, la traduction est souvent à côté de la plaque entre ce qui est dit et ce qui est affiché.
Un Kame Hame-Ha avec les doigts
La prise en main de Dragon Ball Z: Kakarot n'est pas de tout repos. Dès le départ, le jeu livre une multitude d'informations qu'il faut assimiler pour pouvoir avancer avec facilité. Premier point qui dérange ? Les commandes qui se divisent en deux parties, l'exploration et les combats ; les neurones ont un peu de mal à suivre et doivent s'adapter selon les situations.
Tout comme dans Dragon Ball, un combat se prépare !
Ainsi, le gameplay ne se ressemble pas entre chaque phase. Durant nos escapades, nous pouvons sauter, courir, voler, interagir avec le décor... Pour monter/descendre, nous utilisons deux gâchettes. Pourquoi ne pas avoir intégré directement cette fonctionnalité avec le joystick droit pour plus d'aisance ? Pour valider une action, en cours de jeu et dans les menus, nous devons utiliser deux touches différentes ! Redondant...
Pendant les affrontements, la prise en main change de visage. Les gâchettes affichent des sous-menus donnant accès à des offensives... D'autres touches permettent de se défendre ou de se téléporter... Les premières minutes sont vraiment éprouvantes, mais une fois la manette domptée (au bout de quelques heures), les doigts se trémoussent dans tous les sens. Seul problème au tableau : la caméra qui bouge n'importe comment et s'excite lorsque plusieurs éléments sont affichés à l'image. Le souci, lors d'une mêlée totalement déjantée, nous avons du mal à suivre nos déplacements, à comprendre et anticiper un adversaire. Il faut alors bouger ou s'éloigner d'une joute pour retrouver un équilibre et terminer un match ; s’enchaînent alors des luttes explosives qui prennent aux tripes, avec des environnements destructibles pour nous faire ressentir la puissance de nos coups.
Cependant, qui dit « RPG », dit « monter en niveau ». Pour faire face à un ennemi important et lui tenir tête, il faut obligatoirement booster les compétences de nos héros. Ainsi, sur notre route, nous récupérons des orbes de couleurs, des objets et de la nourriture, qui nous donnent la possibilité de gonfler les muscles de nos gaillards. Avant de rentrer dans le tas, nous devons donc réaliser certaines missions secondaires et vaincre des adversaires traînant dans les parages. En prenant en level, nous débloquons de nouvelles capacités. Certaines d'entre elles, par ailleurs, s'obtiennent en allant s’entraîner dans des endroits spécifiques. Tout comme dans Dragon Ball, un combat se prépare !
Concernant la nourriture, elle joue un rôle important puisqu'elle augmente, pendant un laps de temps, certaines spécificités de nos protagonistes (défense, attaque, etc.). Des recettes peuvent être débusquées à droite à gauche pour récupérer et concevoir de bons petits plats. Encore une fois, c'est primordial de grossir les stats de nos aventuriers pour éviter l'ennui et de spammer des boulettes de ki pour essayer de mettre à terre nos rivaux.
De l'inédit avec du vieux
Certains diront : « encore un énième jeu Dragon Ball, on connaît l'histoire depuis le temps ». Sauf que CyberConnect2 veut apporter sa propre vision de cette odyssée qui a marqué et envoûté. Certes, nous retraçons des chapitres clés de la licence, mais les développeurs proposent un brin de neuf pour divertir les fans comme il se doit.
Une fois le jeu terminé, l'envie de replonger dans le Dragon World se fait ressentir.
Ainsi, nous découvrons des séquences inédites et captivantes qui s’emboîtent parfaitement avec la trame principale. Par ailleurs, pour les personnes qui veulent aller à l'essentiel, comptez 25 à 30 heures de jeu (en traînant un tout petit peu des pieds) pour arriver jusqu'au générique final. Une fois le jeu terminé, l'envie de replonger dans le Dragon World se fait ressentir. Et pour cause, les quêtes et autres histoires sont tellement nombreuses qu'il est difficile de décrocher ! De plus, le titre propose des mini-jeux délirants pour nous amuser encore et toujours, sans oublier la collecte de Carddass (des cartes sorties dans les années 90).
Pour les autres qui n'ont pas froid aux yeux et qui visent l'excellence, à savoir le 100 %, accrochez-vous bien ! Et pour cause, les défis pullulent dans chaque recoin. Combien de temps pour arriver à vos fins ? Pour boucler complètement Dragon Ball Z: Kakarot, la barre des 100 heures explose facilement. Pour ceux qui se posent la question, oui, le jeu est uniquement jouable en solitaire, nous n'aurions pas été contre un petit mode pour réaliser certains évènements en coopération.
Et la Time Machine de Trunks dans tout cela ? Au moment où nous tapons ce test, elle n'est pas encore disponible... Ce qui veut dire ? Que l'aventure continue et que la durée de vie va encore gonfler. Nous sommes curieux de découvrir les nouveaux ajouts pour le coup.
Une lettre d'amour de CyberConnect2
Oui, Dragon Ball Z: Kakarot est bourré de défauts techniques. La partie visuelle manque d’énergie et de folie, la caméra s'affole durant les combats, la prise en main manque d'accessibilité... Et pourtant, une fois le jeu lancé, il est dur de lâcher la manette. La raison ? Les petits gars bossant chez CyberConnect2 sont de gros fans du chef-d’œuvre d'Akira Toriyama, cela se sent du début jusqu'à la fin.
En plus d'apporter une certaine fidélité dans un jeu vidéo, nos amis complètent des trous et proposent de l'inédit dans une histoire qui a été mâchée plusieurs fois. Dragon Ball Z: Kakarot, ce n'est pas que de la castagne spectaculaire, c'est aussi de l'exploration et de la découverte dans un monde magique qui charme les anciennes et nouvelles générations. Ce qu'il aurait fallu pour que ce soit parfait ? Une année de développement supplémentaire pour avoir une production un peu plus peaufinée et clinquante à l’œil. Néanmoins, malgré les imperfections, le voyage fut agréable.
- Explorer l'univers de Dragon Ball
- Une durée de vie complètement dingue
- Des quêtes apportant de l’inédit à l'histoire
- Le mélange de la 2D et de la 3D, bien pensé
- Certaines cinématiques qui nous retournent le cerveau
- Doublage japonais de qualité
- Les quelques musiques de l'anime
- L'évolution des personnages, simple et sans prise de tête
- Les temps de chargement, l'horreur...
- Le design de quelques personnages
- Une traduction française bancale
- Les bugs à foison
- Les ralentissements
- La caméra pendant les combats intenses
- Un temps d'adaptation est nécessaire pour comprendre toutes les facettes du gameplay
- La censure...