TEST - Assassin's Creed: The Ezio Collection, l'Assassin a-t-il toujours l'Ezio revolver ?

Saga culte de la génération présente, Assassin's Creed ne pouvait pas échapper plus longtemps à une compilation sur PlayStation 4 et Xbox One. D'aucuns diront que c'est la génération qui veut ça, d'autres, plus cyniques, y verront une façon assez peu habile de faire de l'argent facilement sur le dos de séries qui ont fait leurs preuves par le passé. Trois jeux, trois ambiances différentes, c'est ce que nous propose Assassin's Creed: The Ezio Collection, avec non seulement une upgrade graphique, mais également l'intégralité de leurs DLC ainsi que les deux courts-métrages Lineage et Embers.

Une balade en gondole à Venise, visiter le palais des Medicis à Florence, admirer le Colisée à Rome et contempler la grande Constantinople, tant de choses à faire, tant de Templiers à réduire au silence. Mais en dehors de ça, que vaut vraiment ce remaster ?

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Graphiquement, c'est propre, 1080p et 60 fps sans chute de framerate, textures lissées. De ce côté-là, c'est du sans-faute... Ou presque : quelques soucis de clipping, de retards d'affichage lors des chargements de zone ainsi que quelques textures assez baveuses çà et là. C'en est dommage, ça gâche l'ambiance presque parfaite de cette trilogie pourtant haute en couleur. Cependant, n'allez pas croire que tout se passe aussi bien côté gameplay : la plupart des bugs n'ont toujours pas été corrigés (!), d'autres sont apparus en prime. C'est scandaleux de voir que non seulement cette Collection n'est qu'un simple portage, mais qu'en prime, les équipes d'Ubisoft ne se sont même pas donné la peine de corriger les bugs les plus notoires.

Malheureusement, cette Collection se montre assez chiche en contenu.

Côté contenu, c'est autre chose. Certes l'intégralité des DLC et autres courts-métrages sont présents, ce qui est une excellente chose pour les personnes n'ayant pas eu la chance de posséder les éditions collector et/ou d'acheter les DLC à prix prohibitif, mais d'un autre côté, ces contenus additionnels sont clairement passables. Seule La Disparition de de Vinci (DLC de Brotherhood, ndlr) vaut le détour, les autres peuvent allègrement s'oublier. Et c'est vraiment dommage, encore une fois, de voir qu'Ubisoft n'a pas été fichu de proposer autre chose que ce qui existe déjà... Cette simple constatation résume presque ce qu'est cette Ezio Collection : un bon portage, mais sans fioritures. Et ce n'est pas les maigres missions ou améliorations à acheter (avec les points idoines) sur le site Uplay qui vont redorer le blason de ce remaster.

Cependant, ce serait cracher dans la soupe que d'omettre les qualités intrinsèques de la trilogie Ezio. Là où Assassin's Creed II propose l'aventure d'un jeune homme fougueux avide de vengeance, Brotherhood joue la carte de la maturité, en plein milieu d'un conflit militaire et politique ; Revelations, quant à lui, dépeint un homme fatigué, à la recherche d'un sens à sa vie. Poignante trilogie, peut-être la meilleure de la série, mais dans l'état actuel, nous restons un peu sur notre faim, la faute à du vu et revu, surtout pour celles et ceux qui ont déjà retourné les opus sur la génération précédente : cette Ezio Collection n'est rien d'autre que ce que vous avez déjà parcouru, ni plus, ni moins.

Et c'est là toute la difficulté de savoir s'il faut la conseiller ou non. Si vous avez aimé les opus sur la génération précédente et que vous avez envie de vous replonger dans la Renaissance italienne ou si vous n'aviez pas fait la trilogie Ezio, alors cette Ezio Collection est un excellent moyen de combler vos lacunes ou de retourner parler à Léonard de Vinci. Dans le cas contraire, passez votre chemin, vous n'allez rien avoir de plus à vous mettre sous la dent.