Nous n’attentions ni le retour de la série ni cette nouvelle orientation salvatrice.
Le courroux des dieux
La série Valkyrie n’est pas ce que nous pouvons appeler une œuvre prolifique. La dernière fois que vous avez entendu parler d’elle, c’était peut-être en 2009 quand sortait chez nous Valkyrie Profile: Covenant of the Plume sur DS. Et même à ce moment-là ce n’était pas un grand évènement dans l’agenda de l’industrie. En revanche, la saga est un doyen dans le monde du J-RPG depuis 1999. Valkyrie Elysium aurait pu poursuivre cet héritage, mais l’envoyé des dieux nordiques est visiblement venu pour tourner une page de sa propre histoire. C’est une nouvelle ère pour la guerrière céleste, marquée par un changement de développeurs et une nouvelle orientation du gameplay. Un renouveau qui, à défaut d’être incroyable d’originalité, met ce nouveau départ sur de bons rails.
La démonstration de Square Enix et du studio Soleil montre une grande maîtrise de l’Action-RPG.
Le vénérable Tri-Ace a laissé sa place à Square et au méconnu studio Soleil pour le développement de cette nouvelle mouture. Nouvelle influence donc pour un titre qui ressemble furieusement à un reboot de la série. Nous aurions bien du mal à affirmer cela en nous basant sur l’histoire incomplète que nous avons pu découvrir, mais pour ce qui est des mécaniques, Valkyrie Elysium fait le pari d’un opus plus direct. Un concentré d’Action-RPG que les nouveaux tauliers semblent maîtriser à la perfection. Notre valkyrie est là pour purifier les âmes à grands coups d’épée, tout ça sous les ordres d’un Odin badass, mais néanmoins procrastinateur. Heureusement que l’héroïne a du dynamisme pour deux. Les combats en temps réel de Valkyrie Elysium affichent tout de suite une certaine nervosité que nous retrouvons dans les autres piliers du genre. D’ailleurs ce n’est pas une insulte que de dire que le titre ressemble à pratiquement toutes les productions récentes dans lesquelles Square Enix et Soleil semblent piocher quelques bonnes idées.
Ce qui le distingue pour l’instant à nos yeux, c’est indéniablement le panache de sa promesse. Les combats contre les âmes déchues sont expéditifs, furieux et assez classes. Valkyrie Elysium est à deux doigts de verser dans le hack'n slash. Le sentiment de toute-puissance que nous attendions d’un être divin est bien là. Et encore, nous ne parlons pas seulement des enchaînements élégants avec lesquels nous régale la valkyrie. Non, il est aussi question de pouvoirs surpuissants et d’un grappin très pratique qui rendent l’action aussi impressionnante qu’agréable. Et autant les niveaux sont une balade en ligne droite quand nous nous battons contre les créatures de base, autant Valkyrie Elysium prend une tout autre tournure durant les combats de boss. Sans eux, le titre aurait pu être jugé d’exutoire sans challenge. La mise en scène de ces combats et la technicité qu’ils demandent l’éloignent de cet écueil. La difficulté qui va avec ces affrontements apporte au contraire l’enjeu qui lui manquait tant jusque là et, pour cela, Valkyrie Elysium est bien parti pour être une réussite.
Valkyrie & co
Bien sûr, ce n’est qu’une de ces deux facettes. Le titre sait aussi se montrer plein de finesse. Mais là encore, subtilité ne rime pas forcément avec originalité. L’aspect RPG est par exemple tout à fait banal par rapport à ce que nous pouvons trouver ailleurs. L’équipement est un élément clé qu’il faut déverrouiller au fil des quêtes (principales comme secondaires), tandis que la valkyrie développe de nouvelles compétences en fonction des points que nous mettons dans les différentes branches de ses talents. Bref comme nous vous le disions, vraiment rien de transcendant ne sort de cette partie de Valkyrie Elysium si ce n’est un système parfaitement rodé. Même en grattant un peu la surface, le jeu reste convenu avec des mécanismes de résistances élémentaires ainsi que des sensibilités selon les armes.
Valkyrie Elysium ne prétend pas au titre de GOTY, mais il demeure une bonne surprise.
Le plus recherché reste finalement cette feature permettant d’invoquer des alliés, ou plutôt des Einherjars. Ces derniers se révèlent particulièrement intéressants en combat puisqu’ils peuvent non seulement enchanter votre arme avec la magie qu’ils maîtrisent, mais également vous assister en combat. Ces fameux Einherjars vous aident aussi pour la résolution de certaines énigmes, mais comme nous vous l’avons précisé, Valkyrie Elysium est un jeu plutôt direct : ces petits puzzles ne vont généralement pas chercher bien loin. Vous devez l’avoir compris, nous sommes là avant tout pour la baston. Et nous devons dire que ces mécaniques que nous jugeons conventionnelles n’en restent pas moins efficaces pour sublimer la proposition de Valkyrie Elysium. Car que peut-il y avoir de mieux pour un Action-RPG que des combats intenses où l’optimisation des combos et de l’équipement est un plaisir plus qu’une nécessité ?
Nos premières impressions : Bon.
Valkyrie Elysium ne prétend pas au titre de GOTY, mais il demeure une bonne surprise. Pas dans le sens où celui-ci nous a ravi en sortant des sentiers battus, mais plutôt parce que son retour en force est beaucoup plus percutant que ce que nous pouvions espérer. La démonstration de Square Enix et du studio Soleil montre une grande maîtrise de l’Action-RPG qui force le respect. Bien que le jeu soit un peu trop clinique à notre goût, sa formule devrait enchanter les amateurs du genre et ne décevoir que ceux qui espéraient encore voir un J-RPG à l’ancienne, comme au début de la licence.
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