Nous avons débuté notre étrange périple à Shibuya, avec des Visiteurs, venus d’ailleurs.
Dans une dizaine de jours, les joueurs du monde entier pourront découvrir Ghostwire: Tokyo, la nouvelle production de Tango Gameworks à destination des PS5 et PC. Entre les bandes-annonces, l’aperçu de gameplay diffusé au public et la présentation à laquelle nous avions eu droit (lire nos impressions hands-off), il ne manquait plus qu’un élément pour nous faire une bonne idée du titre avant son lancement : le prendre en mains. Grâce à Bethesda, nous pouvons déjà y jouer, l’occasion de vous donner notre premier avis à chaud après avoir découvert le début de l’aventure, en attendant notre test complet prochainement. Et autant le dire d’entrée, nous n’avons clairement pas été déçu de ce trip dans la capitale japonaise.
Ghostwire: Tokyo s’annonce comme une bonne surprise.
À la suite d’un accident de la circulation ayant eu lieu au fameux carrefour Shibuya Crossing, le personnage principal Akito doit cohabiter avec KK, un esprit en quête d’un corps avec qui la cohabitation ne se fait pas sans mal lors des premiers instants. Pour couronner le tout, la population du quartier se volatilise au contact d’une mystérieuse brume, ne laissant derrière elle que des vêtements au sol. Et alors que d’étranges Visiteurs tout droit sortis des légendes urbaines apparaissent en ville, ils sont accueillis par un homme portant un masque d’Hannya se montrant sur les écrans géants du coin, que notre nouveau partenaire semble bien connaître. Le décor est planté et le premier chapitre consiste à aller à l’hôpital local, où Akito comptait rendre visite à sa sœur. Forcément, ça ne va pas bien se passer puisque notre homme masqué et ses compagnons ont des projets pour la jeune fille, du moins son esprit. Le deuxième chapitre nous était déjà un peu familier puisque la présentation que nous avions eue l’utilisait pour nous expliquer les bases du jeu. Devant un tel mystère quant aux projets d’Hannya, nous ne pouvons qu’avoir envie d’en découvrir plus, la narration étant assez efficace, mêlant simples dialogues entre le duo et cinématiques bien travaillées.
Ce qui nous a frappé d’entrée, dès l’écran titre à vrai dire, c’est l’utilisation intelligente de la DualSense par Tango Gameworks, qui fait plaisir à voir. Ainsi, la navigation dans les menus émet des vibrations, tandis que le toucher haptique nous immerge davantage dans la scène alors qu’il pleut et que nous ressentons en quelque sorte les goutes tombant sur notre personnage ou lorsque nous utilisons nos pouvoirs. KK se fait lui entendre via le haut-parleur, un compagnon de tous les instants donc. Couplé à une vue à la première personne, il ne manque pas grand-chose pour avoir l’impression de jouer au touriste. Par ailleurs, retirer un sceau demande de répliquer la gestuelle vue à l’écran, soit avec le joystick droit ou bien directement en reproduisant le signe sur le pavé tactile, simple et efficace.
En termes de gameplay justement, nous craignions un peu qu’il soit trop rigide, mais cela passe plutôt bien au final, même si notre environnement est assez statique (un vélo ou une chaise ne bougeront pas à notre contact par exemple). La prise en main est immédiate et plutôt intuitive, avec R2 servant à tirer à l’aide de notre arc ou du Tissage d’éther, une roue permettant de sélectionner avec R1 la capacité active, ici le vent lors de nos débuts. Une aide à la visée via L2 est présente si besoin et nous débloquons rapidement un tir chargé pour mettre à mal les étranges créatures apparues dans les rues. Si elles s’approchent trop près de nous, une parade avec L1 nous évite de perdre de la vie, tandis que nous pouvons nous faufiler derrière elles en étant discret et accroupi, avant d’effectuer une Épuration rapide, une élimination si vous préférez. Sinon, à force de tirer à distance, nous faisons apparaître leur cœur, que nous arrachons grâce à L2 (une gâchette très polyvalente) de manière bien stylée. Nos capacités consomment des PM, une jauge qui ne nous a pas inquiété pour le moment, puisque leur récupération en tuant des ennemis ou en brisant des objets est conséquente. Akito est également capable de sauter (Croix) et de faire appel à la Vision spectrale (Carré) pour se la jouer détective et faire apparaître des éléments cachés. Le tout fonctionne bien, à voir de quelle manière le gameplay se complexifiera ou non par la suite. Le fameux brouillard propagé dans tout Shibuya fait lui office de barrière délimitant notre zone de jeu, d’abord en couloir avant de s’ouvrir en purifiant des Torii, une bonne manière de ne pas tout de suite nous perdre au sein de cet open world urbain, qui nous fait arpenter les rues, mais aussi les toits.
Avant de conclure, un petit mot sur les visuels et la direction artistique. Les graphismes sont ici tout à fait corrects sans être exceptionnels, avec un apport notable du ray-tracing, reflétant bien les enseignes lumineuses dans les flaques d’eau. La reproduction de ce quartier de Tokyo est une véritable invitation au voyage, avec tout un tas de détails perceptibles (boissons dans les distributeurs, produits vendus en boutique, indications en japonais, etc.). Le studio n’y est pas allé de main morte en termes de modes graphiques d’ailleurs, avec les deux options principales Qualité (jusqu’à 30 fps avec ray-tracing) et Performance (jusqu’à 60 fps) se déclinant toutes deux en HFI (Haute fréquence d’images, soit sans limitation de framerate avec des graphismes ajustés) et en HFI avec VSync. Cette dernière option est utile pour ne pas avoir de déchirement de l’image sur un écran 4K. Pour le moment, nous avons privilégié Qualité (HFI VSync) et le jeu tourne comme un charme. Notez enfin qu’un large choix de langues est disponible côté doublage, dont le japonais évidemment, avec des sous-titres, mais aussi le français, et tout un tas d’options pour ajuster l’ATH, dont des paramètres pour les daltoniens pour l’accessibilité. La fréquence des sauvegardes automatiques peut également être réglée.
Nos nouvelles impressions : Vivement !
Ghostwire: Tokyo s’annonce comme une bonne surprise en ce début d’année 2022 déjà bien garni en nouveautés vidéoludiques marquantes. Notre soif de curiosité n’est pour autant pas encore étanchée et l’envie de poursuivre immédiatement notre exploration de Shibuya tout en découvrant la suite de l’intrigue entourant Akito et KK est bien présente. Difficile de décrocher, du coup, nous y retournons de ce pas. Mata ne.
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