Ghost Recon Breakpoint : Le nouveau titre d'Ubisoft s'est laissé prendre en main, et il pousse les Ghosts dans leurs derniers retranchements.
Ubisoft vient de dévoiler aujourd’hui Ghost Recon Breakpoint, nouveau jeu de tir tactique qui a été teasé la semaine dernière. Eh oui, grosse révélation-choc pour les joueurs, Cole D. Walker, un Ghost introduit dans l’Opération Oracle de Ghost Recon Wildlands, servira ici d’antagoniste. Nous avons eu l’occasion de découvrir le jeu dans les studios d’Ubisoft Paris il y a quelques jours, il est enfin temps de vous livrer nos premiers avis. Mais d’abord, place au contexte du jeu.
Ghost Recon Breakpoint s'annonce comme le digne successeur de Ghost Recon Wildlands.
Dans un futur proche, le monde sera entouré de drones autonomes, conçus par Jace Skell, sommité dans le milieu des nouvelles technologies. Mais comme il fallait s’y attendre, il y a des dérives, que ce soit l’assassinat d’un opposant politique par un drone ou encore le piratage massif d’outils technologiques, des drones, mais aussi des robots de combats, par The Wolves, un groupuscule mené par Walker et qui sévit sur Aurora, un archipel fictif (au moins, pas de soucis avec un quelconque ministère de l’Intérieur cette fois) au milieu du Pacifique. Depuis plusieurs années, Ubisoft nous propose des mondes ouverts riches, mais le scénario passe souvent en retrait pour laisser le joueur se faire sa propre aventure. C’était le cas avec Ghost Recon Wildlands, et ce sera partiellement le cas avec Ghost Recon Breakpoint. Car cette fois, la narration a été améliorée, nous avons ici des séquences cinématiques bien plus nombreuses, quelques choix de dialogues (qui n’influent peu ou pas sur la mission cependant), l’accent étant mis sur Nomad, le Ghost qu’incarne le joueur et qu’il sera possible de personnaliser, mais surtout sur Cole D. Walker, leader des Wolves incarné par Jon Bernthal. Eh oui, l’acteur de The Punisher, The Walking Dead ou encore Sicario s’est adonné à de la motion capture pour le jeu tactique d’Ubisoft, un rôle qu’il a apparemment adoré. Ancien membre des Spec Ops, Walker connaît Nomad, les scénaristes ont toutes les cartes en main pour nous proposer une vraie histoire rythmée avec de possibles rebondissements. En espérant d’ailleurs que Jon Bernthal ne soit pas le seul acteur de talent dans le jeu, car Ubisoft a fait appel à Emil Daubon, Green Berets des Special Forces de l'US Army qui a notamment servi en Afghanistan et aux Philippines, pour scénariser Ghost Recon Breakpoint.
Depuis toujours, la saga des Ghost Recon s’axe principalement vers la tactique. Le joueur et ses coéquipiers sont envoyés en terrain connu, pour une mission prévue en amont. Mais ici, Ubisoft a voulu ajouter une nouvelle dimension à Ghost Recon Breakpoint, la survie. L’opération pour arrêter Walker sur l’île d’Aurora tourne très mal dès le départ, les hélicoptères des Ghosts se font abattre et Nomad est l’unique survivant. Les Wolves connaissent évidemment les tactiques des Ghosts, et rapidement, le traqueur devient le traqué. Clairement, le joueur n’a aucun avantage sur les ennemis, bien mieux équipés et tout aussi entraînés que Nomad, et il faut évoluer dans une région très particulière. Aurora étant un archipel fictif, les développeurs se sont fait plaisir, et nous avons sur la carte des forêts, des champs de fleurs, des montagnes et même un volcan au loin. Sans briefing ni aide extérieure, Nomad doit ainsi affronter les Wolves et leurs drones piratés (que ce soit les engins volants ou des machines bien plus imposantes et offensives au sol). Les développeurs ont voulu ici pousser les Ghosts dans leurs derniers retranchements, dans une situation difficile et apparemment perdue d'avance, pour une ambiance bien moins estivale que Wildlands.
Concrètement, la survie passe par un réalisme plus poussé que dans les précédents opus. Ici, Ghost Recon Breakpoint inclut un système de météo dynamique poussé ainsi que la nécessité de gérer ses armes et ses blessures. Si Nomad est grièvement touché, celui-ci boite et doit appliquer un bandage, sans quoi la vitesse de déplacement et la visée sont impactées. Sur Aurora, il sera bien difficile de trouver ces bandages, fort heureusement, le joueur trouvera des bivouacs, des feux de camp pour se poser, crafter divers objets (dont les bandages, donc), mais également changer de classe de personnage et personnaliser calmement son équipement. Ces bivouacs sont également des lieux permettant de faire passer le temps in-game (très demandé par les joueurs de Ghost Recon Wildlands il est vrai). Clairement, il faut passer un peu de temps dans ce feu de camp avant de partir à l'attaque, surtout en solo. Car si Ghost Recon Breakpoint est évidemment jouable en coopération jusqu'à quatre joueurs, le titre d'Ubisoft fonctionne aussi bien en solitaire, Nomad étant alors accompagné de drones pour effectuer des éliminations multiples. De quoi sans doute faire oublier l'IA un peu idiote et au pathfinding douteux du précédent volet. Ubisoft propose également d'autres petites nouveautés sympathiques, mais un peu plus anecdotiques que les bivouacs, notamment la possibilité de se camoufler dans la boue, façon Dutch dans Predator, où encore de tailler les grillages à l'aide d'un outil pour se frayer un chemin dans les bases ennemies. Pas de quoi révolutionner le gameplay, mais la volonté de proposer de la nouveauté et d'axer l'expérience sur la survie est palpable. Idem pour le réalisme, avec par exemple des mouvements plus crédibles des Ghosts, où les jambes suivent cette fois plus naturellement le dénivelé du terrain, jusqu'à même glisser sur des pentes. Du détail, certes, mais la somme de tout cela rend l'expérience un peu plus crédible. Cependant, Ubisoft a encore du boulot avant la sortie du jeu, nous avons notamment remarqué des expressions faciales très rigides et des soucis de synchronisation labiale, difficile d'être attaché aux personnages avec ces problèmes. Mais comme la version montrée est toujours en alpha, il y a de fortes chances que cela soit corrigé d'ici le lancement.
Et une fois la manette en main, eh bien, tout cela a du sens. Nous avons pu essayer Ghost Recon Breakpoint pendant un petit quart d'heure, en compagnie d'un développeur et sur une version alpha. Instantanément, les sensations de Wildlands sont présentes, notamment la nécessité d'essayer de jouer discrètement pour s'aventurer dans une base tenue par les ennemis en explorant d'abord les lieux avec un drone, en éliminant silencieusement et minutieusement les Wolves et en évitant les drones lourdement armés. Une approche idéale en jouant une classe de tireur d'élite, mais il est également possible d'opter pour un équipement et des perks plus offensives, pour foncer dans le tas avec un lance-roquette par exemple. Ghost Recon Breakpoint promet de très belles choses, les nouveautés sont suffisamment nombreuses et donnent un nouvel aspect light survival à la licence, sans oublier de conserver, et améliorer ce qui a fait le succès de Wildlands.
Et bien évidemment, Ubisoft compte soutenir son jeu sur la durée, avec notamment du contenu post-lancement comme des missions scénarisées, à l'image de ce qui avait été proposé avec le Predator dans Wildlands. Des raids seront également proposés, jouables en coopération à quatre joueurs comme en solo, mais selon les développeurs, le multijoueur est à privilégier, les raids seront particulièrement corsés. Régulièrement, Ubisoft proposera aussi des évènements, mais ce qu'il faut noter, c'est que le mode PvP sera disponible dès le lancement de Ghost Recon Breakpoint avec une fonctionnalité salvatrice : la progression partagée ! Que ce soit en solo, en coopération ou en PvP, le joueur conserve son Ghost, ses compétences, son équipement et sa classe, permettant ainsi de s'adapter aux envies de chacun. Ubisoft prend en exemple un joueur qui n'a le temps que pour une petite session de jeu, il peut ainsi plonger dans du PvP quelques minutes, puis retrouver l'expérience gagnée dans le mode solo/coopératif plus tard, pour une session de jeu plus longue.
Nos premières impressions : vivement !
Vous l'aurez compris, Ghost Recon Breakpoint nous a pour le moment totalement convaincus. Avec sa dimension de survie, l'accent remis sur la mise en scène et le scénario, son gameplay peaufiné et les nombreuses petites nouveautés, notamment le bivouac et le système de blessures, le titre d'Ubisoft s'annonce comme le digne successeur de Ghost Recon Wildlands.
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Amaury M. (Clint008) Rédacteur PC - Testeur |
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| Explorateur de musique plus ou moins bruyante, collectionneur de casquettes et vénérateur de Blade Runner. J'aime les zombies et Cthulhu. | |||
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