PREVIEW de Final Fantasy XIV: Shadowbringers, nos premiers pas dans la lumière de Norvrandt
par Alexandre S.Final Fantasy XIV : Nous sommes enfin devenu un Guerrier des Ténèbres l'espace de quelques heures et ce n'est pas déplaisant.
Nouveau look pour une nouvelle vie
Le 15 mai dernier, nous avons eu la chance de participer au media event dédié à Final Fantasy XIV: Shadowbringers organisé au Barbican Center à Londres, sur la Conservatory Terrace, un cadre qui n'était pas sans rappeler la nouvelle cité de Cristarium. La nouvelle extension du MMORPG de Square Enix approche à grands pas, apportant dans son sillage de ténèbres une multitude de changements. Nous avons donc pu passer quelques heures sur le jeu, tournant sur PC et jouable au choix à la manette ou au combo clavier / souris. Veuillez noter qu'il s'agissait d'une build pré-release en anglais et que des ajustements peuvent encore avoir lieu et tout changer d'ici son lancement.
Nous avons pu trouver chaussure à notre pied pour créer la lapine de nos rêves.
Pour l'occasion, il nous était fourni un personnage avec l'ensemble des jobs montés au niveau 80, nouveau cap maximal apporté avec l'extension, disposant du dernier set d'armure artefact et d'une bonne réserve de Fantasia pour changer de race et ainsi découvrir les Hrothgars et les Viéras. Les options de personnalisation sont assez nombreuses, ce qui est toujours de bon ton dans un MMO, mais pas forcément pour tous les éléments. Les fameuses bunny girls disposent ainsi de 17 coupes de cheveux différentes, assez variées et plaisantes à l'œil. La particularité des Viéras étant leurs grandes oreilles, il nous est donné le choix entre 4 types, dont un modèle courbé assez amusant, la taille étant ajustable dans tous les cas. Des tatouages et autres peintures de visage permettent également d'ajouter un peu de diversité, et 12 voix différentes sont là pour donner du caractère à notre avatar. Nous avons pu trouver chaussure à notre pied pour créer la lapine de nos rêves, ce qui est plutôt une bonne chose.
Pour les Hrothgars, ces grands gaillards ont droit à 5 motifs de fourrure différents, allant du tigré à un aspect plus tribal, accompagnés de 4 modèles de queue assez basiques à la taille là encore modifiable. Ce qui est un peu dommage avec cette race, c'est la dépendance de la coiffure avec le choix du visage, même si nous apprécions dans l'ensemble les 8 choix possibles, permettant de passer d'un fauve sauvage à un véritable gentleman félin. Présence ou non de crocs, quelques options jouant sur la pilosité faciale et même nombre de voix que pour les Viéras, ça fait l'affaire. Nous sommes globalement assez satisfaits de cet aspect personnalisation, de quoi donner envie de reroll ou d'effectuer un changement radical à notre Hyur.
Cristarium, ça coule de Source
Passons ensuite à l'exploration. Nous avons pu nous balader à notre gré au sein de trois zones inédites situées à Norvrandt dans le Premier reflet, où la nuit n'existe pas et la lumière se fait omniprésente. Aucun contenu scénaristique n'était disponible et les interactions avec les PNJ assez limitées, de quoi porter notre attention principalement sur les lieux en eux-mêmes ainsi que les affrontements face aux mobs, avec les refontes que le système de combat a subies.
Le thème de combat bien nerveux et rock, donnant envie de rentrer dans le tas.
Cristarium est l'une des nouvelles villes du jeu, baignée par la lumière se reflétant sur la grande tour de cristal et qui a vraiment de quoi impressionner. Son architecture assez industrielle avec ses grandes verrières et bâtiments en brique contraste d'ailleurs plutôt bien avec l'entrée de la tour, paraissant bien plus ancienne. Un brin de verdure est même présent pour égayer les lieux. La région de Grand-Lac jouxtant la ville n'est pas sans faire penser à Mor Dhona, avec une végétation aux tons violets s'intercalant entre les nombreux bâtiments de pierre en ruine, qui arrive à survivre tant bien que mal sur ces terres rocailleuses. Nous avions vraiment l'impression de nous trouver sur un ancien champ de bataille où la nature aurait commencé à reprendre ses droits, un contraste assez saisissant.
L'autre zone explorable était Il Mheg, la terre des Pixies. Le côté féérique est présent dès les premiers pas, avec des fleurs multicolores, d'étranges arbres et de grands pics rocheux cristallisés, en plus des habitations traditionnelles de ce peuple. Le dépaysement est vraiment total. Des ruines sous-marines sont même présentes ainsi qu'un immense château aux allures de cathédrale avec ces vitraux reflétant la lumière. Dans les deux cas, il est possible de voler à dos de monture, un Grani pour nous, afin de traverser ces vastes territoires et explorer les profondeurs des plans d'eau. Nous avons par ailleurs pu prendre part à quelques ALÉAs, qui nous ont donné un peu de fil à retordre.
Concernant les compositions musicales, le talent de Masayoshi Soken n'est plus à démontrer, avec des mélopées nous donnant envie de rester des heures sur ces terres virtuelles. Voix cristalline et envoûtante au sein de Cristarium, musique à l'ambiance militaire à Grand-Lac ou qui respire la sérénité à Il Mheg (avec de l'accordéon dans certains coins), l'identité sonore de chaque région visitée du Premier reflet est bien marquée et nous délecte les tympans. Mais le must, c'est évidemment ce thème de combat bien nerveux et rock, donnant envie de rentrer dans le tas.
Trust me!
L'une des grosses nouveautés que nous avions hâte de tester, c'était le système d'Adjuration, permettant de partir à l'assaut des donjons accompagné de PNJ et donc de se passer de coéquipiers humains. Nous avions à notre disposition cinq possibles compagnons, à savoir Thancred (Pistosabreur), Alphinaud (Érudit), Alisaie (Mage Rouge), Minfilia (Surineur) et Urianger (Astromancien).
Ce système fonctionne tout de même bien et devrait dépanner de temps à autre.
Le donjon de Dohn Mheg (niveau 73 avec synchronisation du niveau) nous a ouvert ses portes pour explorer ses environnements acidulés et féériques, mais assez linéraires, aux côtés de tout ce beau monde. Pour ne pas changer avec ce type de contenu, il est vraiment primordial d'intégrer les différentes mécaniques propres à chaque boss pour ne pas devoir répéter un même affrontement de trop nombreuses fois (oui, c'est du vécu), et c'est là que nos alliés de fortune commencent à montrer certaines limites. S'ils excellent dans l'esquive des attaques de zones au point qu'il vaut mieux rester proches d'eux, attaquent les cibles et nous soignent de manière plutôt satisfaisante, il arrive qu'ils ne réagissent pas de la bonne manière face à un boss, menant à une défaite certaine. Et surtout, il est bien plus rapide d'achever ce type d'activité avec d'autres joueurs. Pour autant, ce système fonctionne tout de même bien et devrait dépanner de temps à autre.
Le point le plus intéressant était évidemment de découvrir les nombreuses nouveautés de gameplay, notamment pour les jobs, un véritable chamboulement vu toutes les modifications effectuées. Nous n'allons pas revenir sur tout, le récapitulatif de la récente Lettre du directeur LIVE qui suivra évoquant bien ces aspects. Nous retenons principalement la possibilité de charger certaines Actions, ce qui se révèle fort pratique et offre plus de souplesse en plein combat, et la disparition des Points Techniques (PT) au profit des Points de Magie (PM) dont les coûts ont été revus, cette refonte soulageant au passage l'interface et rendant le jeu plus accessible.
C'était un lapin qui avait un fusil
Nous avons évidemment pu essayer les deux nouveaux jobs, le Pistosabreur et le Danseur. Le premier occupe le rôle de Tank et a tout pour plaire aux fans de Final Fantasy VIII, avec certaines Actions aux noms plus qu'évocateurs comme No Mercy, accroissant les dommages de 10 %.
C'est clairement avec le Danseur que nous avons vraiment pris notre pied en jouant.
Globalement, le but avec le Pistosabreur est d'obtenir des balles d'éther pour ensuite placer de grosses attaques, soit sur une cible isolée avec Burst Strike (450 de dégâts) ou un groupe d'ennemis à l'aide de Fated Circle (360 de dégâts). Il peut effectuer de puissants combos en plaçant entre ses coups Continuation, avec trois choix de poursuites distinctes pouvant être enchaînées pour réaliser ce qui se rapproche de la technique Renzokuken. Et comme tout bon Tank, il dispose donc de buffs et debuffs, Aurora régénérant par exemple sa santé durant 18 s. Il dispose même d'une Action assez risquée à placer, Superbolide, rendant invincible durant 8 s avec comme contrepartie de réduire ses PV à 1, à réserver aux combats de groupe avec un Soigneur dans les parages.
Pour autant, c'est clairement avec le Danseur que nous avons vraiment pris notre pied en jouant, alors même que son niveau de technicité est bien plus important. Les Actions de ce DPS physique tournent notamment autour des pas de danse, qu'il faut exécuter dans le bon ordre. Une fois Standard Step ou Technical Step enclenché, les Actions Cascade, Fountain, Reverse Cascade et Fountailfall se transforment alors en Emboite, Entrechat, Jete et Pirouette, et il est nécessaire de réussir deux ou quatre pas pour augmenter les effets qui en résultent sur l'attaque et les buffs.
En plus des offensives ciblées Cascade et Fountain, Windmill et Bladeshower blessent tous les ennemis aux alentours. Ces Actions forment des combos et ont une chance sur deux de déclencher une version plus puissante d'elles-mêmes, qui ont alors 50 % de chance d'octroyer un éventail, avec une limite de quatre. Leur utilité ? Pouvoir utiliser Fan Dance I et II, qui là encore ont 50 % de chance de déclencher Fan Dance III, une violente attaque de zone. En étant un petit veinard, ce job a donc tout pour plaire. Si ce n'est pas le cas, Flourish sert à activer directement les versions améliorées, mais demande une bonne minute avant de pouvoir être relancé. Enfin, en trouvant un partenaire, il est même possible de partager certains effets à l'aide de Closed Position. Oui, ce job est bien plus technique et il y aurait encore beaucoup à dire.
Nos premières impressions : vivement !
Avec un nouveau monde à explorer, des changements drastiques opérés, mais toujours ce souci de la qualité, l'arrivée de Shadowbringers sera sans aucun doute le moment idéal pour vous lancer dans Final Fantasy XIV ou vous y remettre. Naoki Yoshida et son équipe ont clairement pris de gros risques cette fois, qui se révèlent assez payants pour le moment. L'été, ses beaux jours ensoleillés et la sortie de l'extension approchent à grands pas, et nous avons hâte de fouler à nouveau les terres de Norvrandt pour y apporter les ténèbres !