TEST - EA Sports UFC 2 : aussi dévastateur qu'Iron Mike ?

Que serait une simulation tel qu’EA Sports UFC 2 si le rendu visuel n’était pas au niveau ? Heureusement, la question ne se pose pas ici, car Electronic Arts nous livre un jeu graphiquement beau et agréable à contempler. Les différents combattants UFC jouissent d’une modélisation excellente, caractérisée par des détails sur l’ensemble du corps, des accessoires et bien sûr de leur visage. Les tatouages sont évidemment de la partie, après tout, que serait McGregor sans eux ?

Dorénavant, le moteur du jeu va entièrement gérer les impacts, et donc les knock-out.

Tout est présent pour rendre l’expérience visuellement crédible. L’apparition des blessures se fait en temps réel et ne semble pas scriptée, le sang qui coule et se mêle aux gouttes de transpiration nous rappelle qu’EA Sports UFC 2 ne fait pas dans la dentelle. À moins que vous ne jouiez qu’avec des combattants chauves, vous remarquez aussi très rapidement l’attention apportée aux chevelures qui se montrent relativement souples et malléables. Elles ne se limitent pas à être une simple texture sur la tête du personnage.

Si ce n’est durant les entrées d’avant-combat, il est très rare d’avoir des plans caméras sur autre chose que la cage, de ce fait, il est difficile d’évaluer si un réel travail a été fait pour rendre la vie autour de l’arène animée. Techniquement parlant, le jeu tourne à une résolution de 1920*1080 pixels et un framerate constant de 30 fps et c’est bien dommage de proposer si peu au niveau des images par secondes, tant cela semble important dans un jeu de sport. Pour combler ce manque de fluidité, des flous se font parfois ressentir durant les parties. Aussi, l’aliasing semble assez présent sur la version Xbox One du titre, rien de bien alarmant, mais c’est à noter.

Une des autres nouveautés de cet EA Sports UFC 2 est le changement quant à la gestion de hors-combat, communément appelés knock-out dans le jargon. Dans le premier opus, les animations liées aux K.O étaient réalisées à partir de la motion capture. Selon certaines caractéristiques du coup que vous recevez, votre combattant se voyait attribuer une animation particulière. Cela donnait un rendu somme toute assez crédible, mais très vite répétitif. En effet, étant restreint a des animations bien définies, arrive rapidement le moment où le joueur a la sensation de déjà-vu, en voyant plusieurs fois telle ou telle animation. Dorénavant, le moteur du jeu va entièrement gérer les impacts et donc les knock-out. Le résultat, c’est que chaque mise hors combat résultera en une chute des corps inédite qui a très peu de chance d’avoir déjà été vue. En pratique, c’est quelque chose de sympathique, mais cela donne parfois lieu à des mouvements qui ne sont pas en accord avec le coup reçu. En dehors de cela, les animations ont toutes subi un lifting et s’en sortent mieux que celles du premier opus sorti en 2014. Le jeu dégage maintenant un certain dynamisme, tant par sa jouabilité que sa réalisation technique.

Outre l’aspect visuel, l’immersion au sein de l’ambiance UFC passe aussi par son ambiance sonore, par sa réalisation audio. De ce côté-là, EA Sports a fait du bon boulot avec des supporters qui adoptent des chants différents selon les combattants, certains sont même caractéristiques et nous pensons notamment aux chants en faveur de Conor McGregor, rappelant ce que nous retrouvons dans un stade de football écossais. N’ayez aucune crainte, en ce qui concerne la foule, elle saura suivre avec passion le déroulement de vos combats. Cependant, les commentaires français du titre font preuve d’un manque cruel de punch, de pertinence. Il n’aura pas fallu plus de 10 minutes de jeu pour passer en VO. Les bruitages sont bien reproduits, que ce soit l’impact du poing contre la mâchoire ou le frottement contre le sol lors des phases de soumissions, combat sol. La bande-son quant à elle est dans l’air du temps et propose des morceaux variés et plaisants.