Test PS4
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TEST - Octodad: Dadliest Catch - Paul le Poulpe a trouvé son héritier

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Octodad: Dadliest Catch : Un nouvel OVNI a atterri sur le PlayStation Store...

Octodad: Dadliest Catch, c'est avant tout l'histoire d'un poulpe qui aime à se prendre pour un homme. En se masquant - certes, très mal - sous un costume que ne renierait pas Hugo Bo(go)ss, il parvient tant bien que mal à tromper les apparences. Il a même une petite famille à nourrir, dont deux enfants qui peuvent certainement appeler le facteur papa. Toutefois, ce n'est pas toujours aisé de faire l'humain quand bras et jambes sont remplacés par des tentacules visqueux. En d'autres termes, c'est un peu un combat de survie pour la pauvre pieuvre, qui ne veut de mal à personne... Voilà pour le pitch et Dieu sait qu'il n'y a pas de quoi se faire un sang d'encre. Mieux vaut en sourire, tant face à l'absurdité de la situation que de l'absence de sérieux total, nourrie par des clins d'œil disséminés un peu partout (dont Minecraft).

Le gameplay ne ressemble strictement à rien au sens strict, de près, comme de loin.

Octodad Dadliest Catch images screenshots 6Parti d'un délire d'étudiants, Octodad: Dadliest Catch est donc devenu une réalité presque fantasmée, doublée d'une farce assumée. Le gameplay ne ressemble strictement à rien au sens strict, de près, comme de loin. Plus important, il ne ressemble à rien de ce qui est déjà connu. Voilà déjà un bon point pour le poulpe en trois pièces. Concrètement, le but est de faire sa vie et de faire des choses de la vie tant bien que mal (faire des courses, se marier, se balader dans un aquarium, etc.), plus mal que bien d'ailleurs. La prise en main, volontairement difficile, imprécise et agaçante, s'articule autour des propriétés physiques du héros. Se mouvoir avec des tentacules, c'est mission quasi impossible, un constat surtout vrai pour le joueur devant s'armer d'une patience irréprochable pour ne pas péter une durite.

Grosso modo, avec la DualShock 4 (car le titre est compatible avec le PlayStation Move), les deux sticks servent à déplacer le "bras" droit sur le plan vertical et horizontal avec une géométrie alcoolisée, tandis que les gâchettes droites et gauches épousent les "jambes" idoines. Dit comme ça, cela a l'air simple comme bonjour. En pratique, c'est une autre paire de manches, d'autant que nous incarnons bel et bien un... manche ! Les raisons sont diverses et variées : zéro force dans le tentacule, inertie bizarroïde, visée hasardeuse, déplacements élastiques, difficulté d'anticiper les conséquences de nos actions. Parfois, il arrive de réussir un objectif en faisant n'importe quoi, ce qui est aussi frustrant que jouissif. Il est vrai qu'Octodad: Dadliest Catch n'est pas aidé par la caméra, fixe et qui n'en fait parfois qu'à sa tête. En somme, le gameplay est une force pour son originalité, une faiblesse pour son aspect harassant et le manque de profondeur criant (il y a bien un aspect infiltration, mais trop vite brossé).

Forcément, la durée de vie ne pourrait s'éterniser et l'aventure est vite pliée, ce qui est loin d'être un mal compte tenu de l'exigence de l'expérience et de la tension qu'elle exerce sur les nerfs. En deux heures à peine, vous aurez accompagné papa poulpe jusqu'au dénouement absurde au possible. En guise de rejouabilité, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la ventouse (bon OK, il est possible de chercher des cravates en réalisant des tâches annexes à trouver soi-même), hormis un mode coopératif - oui, oui, vous lisez bien -, au sein duquel deux courageux amis auront la bonne idée de contrôler chacun un ou plusieurs membres du même personnage selon une configuration à établir au préalable avec un code couleur pour s'y retrouver quelque peu (comment se les partager efficacement ? Un qui s'occupe du haut, l'autre du bas, chacun un côté ou autre chose ?). Tout seul, force est de reconnaître que le challenge est déjà élevé. S'enticher d'un allié, c'est une difficulté supplémentaire, qui demande coordination et synchronisation.

Terminons par un petit crochet technique, juste pour signaler qu'Octodad: Dadliest Catch n'a malheureusement rien de beau, un défaut sauvé à minima par un design cartoon qui fait mouche (surtout concernant le minois du poulpe). La bande-son, elle, fait le boulot pour nous plonger dans une ambiance commune et discrète, boostée par les petits bruits du protagoniste principal.

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