PREVIEW - Nioh : nos impressions après avoir retourné la démo

Des morts, beaucoup... des interrogations, un peu... une attente... certaine ! Les quelques heures passées en compagnie de Nioh via la démo alpha disponible jusqu'au 5 mai prochain ont de quoi rassurer sur les qualités déjà perçues du prochain jeu développé par Team Ninja (Dead or Alive, Ninja Gaiden). Le studio japonais, sans doute époustouflé par le joli succès des Dark Souls et autre Bloodborne, a voulu s'immiscer dans le genre où d'autres se sont perdus (le piètre Lords of the Fallen). Bien évidemment, au vu de leur pedigree, les développeurs ont voulu apposer leur patte sur ce Nioh, exclusif à la PlayStation 4 et ayant ressuscité au TGS dernier.

L'idée n'est pas d'y aller en roue libre, mais pas à pas.

Commençons par le commencement, à savoir l'aspect visuel, que nous prendrons avec les quelques réserves inhérentes au fait que nous sommes en face d'une build loin d'être terminée. Team Ninja a fait le choix du 60 fps et ce que Nioh gagne en fluidité, il le perd forcément ailleurs. Les graphismes, sombres de par l'univers dépeint, sont loin d'en mettre plein les yeux mais, fort heureusement, ils sont nourris par une direction artistique typée Japon féodal. Démons, estampes, créatures de la nature, esprit, lanternes... Tout y est et les fans de l'art japonais s'y retrouveront très certainement. Pour en revenir au framerate, sachez qu'il est possible de le réduire dans les options. Cela évitera les quelques chutes constatées çà et là.

Le gameplay est donc le cœur de ce Nioh. S'il reprend bel et bien l'architecture des Dark Souls (âmes à récolter pour gagner un niveau, checkpoint à activer, jauge de stamina à gérer, ennemis coriaces et puissants, raccourcis à débloquer, zone se terminant par un boss), la prise en main se veut beaucoup plus nerveuse. Il y a clairement un parfum de beat them all qui émane des affrontements et, il faut bien l'avouer, c'est assez déroutant au début. Car, l'envie d'y aller de manière offensive est là, mais les possibilités de le faire sont finalement vite réduites à mesure que les morts s'enchaînent par manque de concentration. L'idée n'est pas d'y aller en roue libre, mais pas à pas, avec un sens du timing qui s'avère vite payant, surtout au vu de la prise fastidieuse des potions...

C'est d'autant plus vrai que Team Ninja a implémenté un système de garde, chère aux samouraïs. Selon la direction choisie (haut, bas, gauche, droite), vous parerez mieux les coups ou, a contrario, lâcherez des coups plus puissants. En s'adaptant à celle des adversaires, vous remporterez le duel beaucoup plus facilement tandis que vous pouvez enchaîner les coups en modifiant la garde entre chaque. C'est un socle solide pour accoucher de rixes palpitantes et haletantes laissant peu de place à l'erreur. En revanche, force est de reconnaître que, pour le moment, le challenge est un poil déséquilibré à cause de la puissance et de la rapidité d'ennemis très, très agressifs et dont les attaques font mal (surtout dans les premières minutes). C'est sans compter sur la jauge d'endurance – plutôt de ki ici – qui, une fois vidée, vous rend immobile pendant quelques secondes qui peuvent parfois s'avérer fatales.