TEST - La Terre du Milieu : L'Ombre du Mordor - Faut-il craquer pour le DLC Le Seigneur de Lumière ?
par Maxime ClaudelLa Terre du Milieu : L'Ombre du Mordor : Celebrimbor a décidé de prendre la place de Talion dans l'adaptation du Seigneur des anneaux made by Monolith. Qu'offre l'elfe par rapport à l'humain ? La réponse en DLC.
Après une petite partie de chasse en compagnie d'un nain, Monolith nous invite à reprendre la manette pour La Terre du Milieu : L'Ombre du Mordor et une deuxième mini-campagne baptisée Le Seigneur de Lumière. Première bonne nouvelle : Talion cède sa place à Celebrimbor, l'elfe qui a forgé trois Anneaux de pouvoir (ceux réservés à sa race), pour une expérience qui s'annonce d'emblée exotique. Elle s'articule autour d'évènements se déroulant avant ceux de la quête principale, au moment où le bien nommé, alors en possession de l'Unique, doit combattre Sauron, le Seigneur des ténèbres lui-même. Un scénario très convenu il faut bien se l'avouer, mais qui nous met quand même en face du grand méchant de la saga Le Seigneur des anneaux. Rien que ça...
Deux heures pour mettre sa rouste - ou presque - à Sauron.
Deuxième bonne nouvelle : Celebrimbor est tout sauf une skin de Talion. Pour ainsi dire, s'il fallait les réduire à leur charisme, la copie discount d'Aragorn ne ferait pas le poids. Dans le feu de l'action, en revanche, ils ont chacun des arguments à faire valoir. Le premier s'appuyait sur un esprit - celui de Celebrimbor d'ailleurs - pour gonfler ses aptitudes, le second, pour sa part, possède l'Anneau Unique. Et ça change tout. Déjà, il permet de passer en "super mode", qui ralentit le temps, offre l'opportunité d'enchaîner les exécutions et fournit des flèches en illimité. Ce ne sera pas de trop pour combattre les nouveaux Uruk, sachant que les chefs de guerre sont aux alentours du niveau 20. À héros (ultra) puissant, adversaires puissants... Toutefois, force est de reconnaître que le challenge est loin d'être de taille, Celembribor ayant plus d'un tour dans son sac pour se fondre dans le Nemesis System, bien évidemment de retour.
Il faut dire que Le Seigneur de Lumière met l'accent sur le marquage des ennemis, ce fameux pouvoir qui les contrôlent au lieu de les tuer, bêtement. Pour faire face à Sauron, l'Elfe doit se constituer une armée digne de ce nom et ce leitmotiv a une incidence directe sur le gameplay : il faut marquer, marquer et... marquer, tout le temps. D'abord pour contrôler les régions de la carte en érigeant les Tours de forge d'Udûn, ensuite pour s'attaquer aux forteresses des Uruks à la hiérarchie plus élevée, enfin pour recharger l'Anneau Unique. D'ailleurs, Celebrimbor peut se targuer de "marquer" à distance, chose que ne pouvait pas faire Talion, tandis qu'il peut appeler du renfort voire sacrifier ses alliés pour regagner de la vie. Comme il ne gagne pas d'expérience, il possède, tout de suite, un arbre de compétences débloquées à 100 %, certes moins fourni que ceux de Talion, plus à l'aise lors des rixes.
Au final, Le Seigneur de Lumière se parcoure sans déplaisir, mais vaut surtout pour le swag de son personnage principal et le feeling sur lequel s'appuie la prise en main, légèrement différente par rapport à Talion. Pour autant, il se termine assez rapidement (deux heures pour mettre sa rouste - ou presque - à Sauron, hors objectifs secondaires pour booster l'Anneau) et ne laisse pas un souvenir impérissable dans les esprits, la faute à l'absence d'un vrai défi digne de ce nom. Aussi, 10 € pour une telle durée de vie et une intrigue se réduisant à une lutte de pouvoir, Peter Jackson fait mieux à ce tarif là. Il reste donc la jouissance certaine procurée par l'utilisation de l'Anneau Unique, sans risque de devenir un sosie de Golum.
TEST - La Terre du Milieu : L'Ombre du Mordor - Le Tolkien's Creed de Monolith