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Here They Lie 13 06 2016 screenshot (4)

TEST - Here They Lie : une expérience VR réellement traumatisante

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Here They Lie : Vous avez envie de ne rien comprendre à un jeu vidéo ? Eh bien vivez l'expérience Here They Lie...

Une « expérience d’horreur et de psychologie noire » : voilà comment était décrit Here They Lie, co-développé par Tangentlemen, dont c'est le premier jeu, et Sony Santa Monica Studios, qui adore aider les petites structures entre deux God of War. Il s'agit d'une exclusivité PlayStation VR, ce qui en dit long sur le traumatisme que pourront ressentir certains rien qu'à en lire le pitch.

Pour ainsi dire, nous n'en savons pas beaucoup plus sur ce qu'est vraiment Here They Lie après l'avoir terminé. Mais nous allons quand même essayer d'en parler, pour la beauté du vers, pour expier la sensation bizarre qui parcourt celui qui osera s'y aventurer. Où Tangentlemen a-t-il voulu en venir avec ce titre alambiqué, cette expérience marquante, parfois choquante ? Là est la grande question posée...

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Une lueur jaune accueillante dans la pénombre de ruelles froides et grises. Un train qui avance vers la lumière, aveuglante. Une sorte de Purgatoire. Un labyrinthe en noir et blanc. Des créatures auxquelles il faut échapper. Des hommes avec des têtes d'animaux. Un sexclub hardcore. Des couloirs infernaux à n'en plus finir. Des flammes qui sont prêtes à frapper n'importe quand. Une course vers l'inconnu. Des téléphones qui sonnent pour rappeler des souvenirs d'une autre vie. Une lueur jaune accueillante dans la pénombre de ruelles froides et grises...

L'expérience est très déstabilisante.

Here They Lie 13 06 2016 screenshot (1)Quitte à être francs, autant l'affirmer bec et ongle : nous n'avons pas compris grand-chose à Here They Lie et c'est sans doute une réelle volonté des développeurs que de laisser l'interprétation libre à tout un chacun. Pour nous, le héros est plongé dans le Purgatoire, en quête de la chère et tendre qu'il a abandonnée et qui le hante dans le presque au-delà. Il est forcément rattrapé par ses démons du passé et se prend les erreurs de sa vie en pleine figure, avec des notions développées sur l'amour et la seconde chance. C'est notre idée de Here They Lie et vous aurez peut-être la vôtre. Quoi qu'il en soit, force est de reconnaître que l'expérience est très déstabilisante, avec des séquences de voyeurisme à la limite du crade. Fort de plusieurs inspirations (il y a du Gaspar Noé et du Jean-Pierre Jeunet), Tangentlemen se joue de la perspective à la première personne et piège le joueur dans son enfer visuel, un monde prêt à exploser.

Cette impression est renforcée par tout le travail sur l'immersion. Comme personne n'y comprend rien, Here They Lie s'autorise tous les possibles, toutes les horreurs, tous les chemins biscornus... Cela en devient sidérant, pour ne pas dire enivrant malgré la volonté de détourner les yeux quand la déraison pointe le bout de son nez. Un véritable tour de force en réalité virtuelle, à ne pas mettre entre toutes les mains néanmoins, ne serait-ce que pour les jumpscares plus traumatisants que dans Until Dawn: Rush of Blood par exemple. Dans le sillage de certains films choquants.

Comme nous sommes obligés de parler des graphismes, nous sommes tenus d'annoncer la couleur, un comble dans un jeu souvent en noir et blanc : ce n'est pas le paradis visuel du côté de Here They Lie. Modélisation sommaire, textures dépassées, aliasing en veux-tu en voilà... Encore une fois, il ne faut pas être trop regardant et c'est l'immersion et le 360 degrés qui compensent. La bande-son remercie également la technologie Audio 3D pour nous plonger dans l'effroi.

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