TEST - Gears of War: Ultimate Edition - Que vaut le remake Xbox One ?

Qui dit Ultimate Edition, dit forcément upgrade graphique digne de ce nom. Avec ce "nouveau" Gears of War, il n'y a clairement pas tromperie sur la marchandise. The Coalition ne s'est pas contenté d'appliquer un filtre pour lisser et gonfler les textures. Il y a eu une vraie remastérisation dans tous les compartiments pour dépoussiérer un titre qui accuse quand même son âge, malgré le fait qu'il était une vitrine à son époque. Les modèles 3D sont flambants neufs, les décors transpirent de détails, les effets de lumière sont clinquants et maîtrisés, les textures suintent la modernité, le sang coule encore plus à flot... En bref, c'est un réel bonheur de retrouver Marcus et sa bande dans ces conditions, avec du 1080p d'excellente facture. Seuls certains arrière-plans trahissent la vieillesse de cette relique et, aussi, mais surtout, l'absence de peaufinage des développeurs.

Un réel bonheur de retrouver Marcus et sa bande dans ces conditions.

Effectivement, ce Gears of War: Ultimate Edition n'est pas un portage parfait, entre l'aliasing, les ralentissements intempestifs (mais relativement rares) ou encore les quelques bugs, souvent liés aux collisions. En outre, The Coalition n'est à priori pas parvenu à atteindre un framerate à 60 fps en solo. Il faudra alors se contenter des usuelles 30 images par seconde, alors que le double aurait encore augmenté la qualité de cette remastérisation. Les cinématiques, parfois compressées avec un pied de biche, font logiquement peau neuve pour lier le tout. Toujours côté habillage, la bande-son, déjà inouïe à l'époque et portée par une VF de bon aloi, a été remaniée. Mais c'est moins frappant.

Le gameplay, quant à lui, est, bon an mal an, le même qu'à l'époque. Du moins en termes de sensation. S'il n'a pas vraiment vieilli eu égard au poids des années, il est tout de même plus fluide, se rapprochant davantage du feeling offert par Gears of War 3. Toutefois, n'espérez pas retrouver certaines nouveautés introduites dans les itérations d'après. Par exemple, vous n'aurez pas droit au combat de tronçonneuse avec QTE, ne pourrez pas prendre un Locuste en bouclier ou finir un ennemi au sol de plusieurs manières. L'expérience entend globalement demeurer intacte, et tout juste bénéficie-t-elle de quelques retouches çà et là pour être plus agréable. Dans tous les cas, le gameplay de GoW reste un modèle du genre, à la fois jouissif par la violence de ses batailles, et tactique au vu du challenge offert par les Locustes (qui n'attendent pas de mourir bêtement et sont plutôt coriaces). Neuf ans après, la réussite est toujours intacte et il n'y a aucune perte d'identité, entre la lenteur assumée des personnages et certains choix qui marquent (ah, ce rechargement en deux temps).

Le contenu de Gears of War: Ultimate Edition repose d'abord sur une campagne spectaculaire, équilibrée et bien rythmée, jouable seule ou à deux. Ensuite, le mode coopératif, en local ou en ligne, est un réel point fort. Enfin, les amateurs de compétitif seront servis. Jugez plutôt : 19 cartes (il n'y en aura pas une de plus en DLC) et 6 modes de jeu, dont la variante du Roi de la Colline. Cerise(s) sur le gâteau, vous aurez droit à du 60 fps et à des serveurs dédiés avec zéro lag à l'horizon. Malheureusement, The Coalition n'a pas cru bon d'intégrer les très appréciées sessions en Horde, apparues dans Gears of War 2 il est vrai.