CRITIQUE de Fast & Furious: Hobbs & Shaw, un spin-off meilleur que la série principale ?
par Audrey O.Avec Hobbs & Shaw, la franchise Fast & Furious profite de son tout premier spin-off, et confirme que l’ambiance délirante des films existe plus que jamais quand Vin Diesel n’est pas dans les parages. Assurément l’un des actionners de l’été, à ne pas manquer !
Fast, Furious & Funny
D’un côté, Luke Hobbs (Dwayne Johnson), flic américain incorruptible qui use et abuse de son abonnement à la salle de sport. De l’autre, Deckard Shaw (Jason Statham), ancien membre des forces spéciales britanniques aux méthodes musclées, qui n’hésite pas à jouer contre les règles établies pour arriver à ses fins. Tout oppose ces deux personnages, véritables frères ennemis dans Fast & Furious 7 et 8. Dans Hobbs & Shaw, premier spin-off de la franchise, ils doivent faire équipe pour retrouver et sécuriser un virus extrêmement dangereux que s’est volontairement inoculé Hattie Shaw, la sœur de Deckard et agent de la CIA. Une course contre la montre s’engage contre Brixton Lore (Idris Elba), un mercenaire cyborg à la solde d’une terroriste. Face à la menace, Hobbs et Shaw arriveront-ils à collaborer ?
Un lot considérable de courses poursuites aussi spectaculaires qu’improbables.
Évidemment, cette question est mise en avant dès le début du film, qui montre deux personnages radicalement opposés et c’est justement cela qui fait une bonne partie du sel de ce spin-off très attendu. Déjà, dans Fast & Furious 7 et surtout dans Fast & Furious 8, les noms d’oiseaux volaient entre ces deux-là, et leurs joutes verbales restent l’un des éléments les plus mémorables du huitième volet. Face à l’engouement suscité par ce duo musclé, il est facile d’imaginer que les producteurs de Fast & Furious n’ont pas eu à réfléchir bien longtemps pour se décider à leur consacrer un film.
Si le long-métrage n’en oublie pas d’offrir aux fans de Fast & Furious un lot considérable de courses poursuites aussi spectaculaires qu’improbables, à base de motos futuristes, de grosses cylindrées, d’hélicoptères et bien d’autres surprises, il mise également énormément sur l’humour, bien plus que la franchise principale. Si Fast & Furious a su se détendre avec ses derniers opus, Hobbs & Shaw mise sans complexe sur des mécaniques comiques pour détendre une atmosphère déjà plutôt relax. Il est évident que Johnson et Statham ont pris un pied énorme à retrouver ces deux personnages, qui s’envoient punchline sur punchline dès que l’occasion se présente. Mais quand il s’agit de couvrir leurs arrières, les deux musclors contribuent, chacun à leur manière, à rappeler que Fast & Furious est aussi synonyme de franche camaraderie.
Les thèmes chers à la franchise initiale sont effectivement bien présents : les véhicules à foison, le rôle de la famille et la petite morale associée, les combats spectaculaires… Seul le méchant, impeccablement interprété par Idris Elba, détonne un peu dans ce schéma. Mais finalement, avec Cypher et ses cyber menaces dans Fast & Furious 8, avoir un cyborg en guise de boss de fin n’est pas forcément illogique. Et n’oublions pas d’évoquer quelques caméos franchement bien trouvés, qui renforcent encore le capital sympathie du film.
Le renouveau tranquilou
Hobbs & Shaw ne change pas une recette qui gagne : Fast & Furious est aujourd’hui l’une des franchises les plus lucratives d’Hollywood, et dévier d’une telle route serait illogique. Mais à l’approche de la fin de la saga principale, qui s’achèvera dans quelques années après encore deux épisodes, il est logique que les producteurs cherchent une relève. La question que soulevait surtout ce spin-off était de savoir si la saga pourrait continuer sans le personnage de Dominic Torreto, incarné par Vin Diesel. En effet, lorsque ce dernier avait décidé de s’éloigner de la franchise après le premier opus, 2 Fast 2 Furious et Fast & Furious: Tokyo Drift avaient rencontré moins de succès. Le retour de Dom avait permis à la saga de reprendre son souffle.
Mais depuis, Fast & Furious a vu sa galerie de personnages s’étoffer de nouveaux profils charismatiques, dont font partie Hobbs et Shaw. Ce spin-off le prouve, car il fonctionne très bien sans la tête d’affiche de la saga. Mieux encore : Hobbs & Shaw s’avère, sur bien des aspects, plus fun qu’un Fast & Furious classique, car il s’éloigne de la mainmise de sa star. N’en déplaise à Vin Diesel, ce spin-off fonctionne très bien sans lui. Si le succès est au rendez-vous en salles, il y a fort à parier qu’une suite verra le jour...
Côté scène post-générique, deux séquences sont présentes, l’une au milieu, et l’une à la fin des crédits. La première scène contient un troll monumental : si vous voulez en savoir plus, suivez l’étoile plus bas*.
Note : 5 étoiles sur 5
*Bouchez-vous les oreilles et ne lisez pas les sous-titres si vous n’avez pas vu la fin de Game of Thrones…