CINEMA - Blade Runner 2049, où quand Villeneuve décide de nous en mettre enfin plein la vue ! (critique)
par Séverine N.Nous aurions aimé être originaux et pouvoir descendre ce film (dans tous les sens du terme) et il n’en sera rien, BR 2049 restera sans nul doute le long-métrage de Sci-Fi qu’il aura fallu voir cette année !
Ce que nous retiendrons avant tout, c’est une technique parfaite. Blade Runner 2049 est un tableau vivant : les cadrages sont parfaits, les images d’un esthétisme époustouflant et nous sommes là devant un opus où l’image et le son pourraient se suffire à eux même.
Du cinéma comme ça, nous en voulons encore et encore.
D’ailleurs, il y a très peu de dialogues, ceci confirme la puissance de la réalisation de Villeneuve. Du cinéma comme ça, nous en voulons encore et encore. Les montages sont millimétrés et surajoutent à une dynamique bien orchestrée. En parlant d’orchestre nous pouvons attribuer un énorme « plus » à la bande-son, qui déjà sur le premier film (signée Vangélis à l’époque), avait un peu – si si c’est vrai - sauvé le film des grandes eaux de critiques manifestement pas prêtes à recevoir ce type de film. Là, pas de naufrage en vue, rien à sauver, tout le monde était prêt. Le rôle des acteurs est excellent, même si nous pourrions déplorer qu’Harissson Ford joue du... Harrisson Ford, la critique était sur le qui-vive, et le public l’attendait finalement ce nouveau volet… 30 ans de patience… Il fallait donc être à la hauteur !
Allez, voyons pour le contenu ! Le synopsis nous emmène en 2049, dit comme ça, cela parait super loin, mais non, parce qu'en fait c’est quasiment le même nombre d’années qui nous sépare de l’opus de Ridley Scott. Direction Los Angeles ! Les Blade Runners - sorte de policiers spéciaux - sont chargés de traquer et d’éliminer les Réplicants (androïdes d'anciennes générations à l’apparence humaine). Voilà pour la version courte ! Parce que, dans la version longue, c’est forcément un peu plus compliqué (bah oui, sinon il n’y aurait pas de film). Il y a donc les flics - en l’occurrence Ryan Gosling à lui tout seul - qui pistent et éliminent les androïdes, une découverte d’un truc enfoui qui pourrait anéantir à jamais l’équilibre du monde futur (non, non, nous ne dirons pas quoi), un disparu qui refait surface 30 ans après sa disparition (non, non, nous ne dirons pas qui) et une histoire d’amour qui finit mal (en général)...
Les personnages sont intéressants, ils évoluent tout au long du développement de l’histoire, et viennent questionner sur un versant identitaire l’évolution de notre civilisation, rien que cela ! Nous nous y perdons un peu, ne savons plus qui est humain, qui ne l’est plus ou ne l’a jamais été. Nous sommes tenus en haleine tout au long du film, pour une fin qui ressemble au final d’un bon feu d’artifice...
Nous pouvons garantir à la version 2017 - pardon, 2049 -, un bien meilleur succès au box-office que son prédécesseur et, espérons que comme lui, ce nouveau film puisse entrer dans ce qui pourrait marquer l’histoire du genre.
Ce que nous avons aimé | Ce que nous n'avons pas aimé |
La beauté des images et des plans-séquences, la perfection de la réalisation, l’excellence du scénario. | Des séquences parfois un peu trop longues, mais c’est parce qu’il fallait dire quelque chose. |
Note : 4,5 étoiles sur 5