Castlevania: Lords of Shadow 2 : Gabi Gabi Gabi Gabi Gabi, l'ami l'ami l'ami des tout petits.
Dracula est confortablement installé sur son trône, sirotant sa coupe emplie de sang dans une pause classe à souhait, le visage marqué par des siècles de souffrance. Mais, très vite, sa quiétude va être interrompue par une horde de chevaliers bien décidés à lui faire la peau et le renvoyer en Enfer. Voici comment a débuté la démo jouable de Castlevania: Lords of Shadow 2, présentée chez Konami. Autant dire que le ton est donné d’entrée et que Gabriel nous a bel et bien dit adieu après la fin du premier opus. Pour le meilleur et pour le pire…
Dès les premières minutes, force est de constater qu’un gros changement saute très vite aux yeux : la possibilité de bouger la caméra. En effet, MercurySteam a décidé de rendre le joueur plus libre, histoire que ce dernier puisse pleinement apprécier les décors lugubres à bien des égards, en les explorant de fond en comble. Toutefois, rien ne vous empêche de la laisser agir pour vous, histoire de vous rapprocher du feeling offert par Castlevania: Lords of Shadow à son époque. La contrepartie de cette évolution pourra en faire pester certains, puisque le gameplay est légèrement plus lent.
Ensuite, Dracula est puissant, très puissant, non content d’être très, très énervé. Beaucoup plus que Gabriel ne l’était. S’il dispose lui aussi d’une arme similaire à la croix de combat - le Fouet de Sang -, il a remplacé les pouvoirs démoniaques et angéliques par l’Épée du Vide et les Griffes du Chaos. La première lui permet de regagner de la santé tandis que les secondes peuvent transpercer les défenses les plus imperméables, tels des boucliers. L’astuce est donc de switcher entre chaque pièce de l’arsenal en fonction des situations, en sachant que les ennemis vous donneront autant de fil à retordre que d’artères à vider. Pour sûr, ils n’hésiteront pas à feinter pour que leur lame fasse mouche, notamment via les attaques impossibles à parer, pour ne pas dire uniquement esquivables. En bref, attendez bien le dernier moment pour appuyer sur la touche, sous peine d’avoir d’étranges surprises.
Entre chaque joute, il s’agira toujours d’explorer les environnements et de profiter de quelques séquences de plateforme assistées (des chauves-souris indiquent le chemin) et, aussi mais surtout, dynamiques via les indispensables QTE basés sur des cercles à faire correspondre. En parlant de QTE, les affrontements contre les colosses géants – façon Shadow of The Colossus – en seront moins friands, histoire d’offrir plus de profondeur à ces portions impressionnantes et jouissives. En effet, il n’y a rien de mieux que de voir Dracula en train de botter les fesses d’une armure gigantesque, marquée du sceau de Dieu, quand bien même il faudrait avoir la foi pour ne pas faillir (c’est le cas de le dire).
Plus brutal, plus violent, plus sombre, plus dépressif, plus gore… Les superlatifs concernant Castlevania: Lords of Shadow 2 ne manquent pas et se portent garants d’une suite ayant toutes les cartes en mains pour clôturer une saga avec brio. Le deal n’était pas si compliqué : reprendre les ingrédients ayant reçu les plébiscites – dont la musique, encore une fois inouïe – et les transcender. MercurySteam aura pris son temps, à l’instar d’un vampire patientant sagement dans son cercueil jusqu’à un réveil salvateur. Et quand elle sonne, l’horloge fait toujours du bruit.