Tokyo Jungle : Le toutou veut faire des câlins !
Bien que les productions américaines arrivent aujourd’hui à surpasser les nippons dans le domaine vidéoludique, nos amis les développeurs du Pays du Soleil Levant ont toujours de quoi nous faire sourire et nous amuser. Tokyo Jungle est donc un pari fou qui joue principalement sur l’absurde. Le scénario a de quoi vous rendre chèvre puisque dans un monde complètement dévasté, un tout petit chien se réveille sans son tuteur. Qui dit pas de maître, dit pas de nourriture ! La faim se fait alors ressentir, il faut se rendre à l’extérieur pour trouver de quoi manger.
Seulement voilà, Tokyo est sens dessus dessous et ce sont les animaux, sans présence humaine, qui règnent sur cet endroit chaotique. Manette en main et premier constat, les graphismes sont tout juste moyens. Pour tout vous avouer, nous avons eu l’impression de tâter un jeu PS2 mais complètement remanié en haute définition. Tel un beat’em all d’antan, la vue est principalement en scrolling horizontale. Les textures sont sommaires mais les environnements plutôt variés. Pour sûr, il est amusant de voir les quartiers populaires de la capitale du Japon tout en 3 dimensions et dans un état… catastrophique.
Mais que faut-il faire concrètement ? Le joueur se doit de finir une étape sans mourir de faim. En effet, trois barres d’énergies sont disponibles. Une concernant votre endurance, une liée à votre estomac et la dernière à votre vitalité. Plus nous avançons et plus l’envie de grignoter quelque chose se fait ressentir. Si notre tige d’appétit atteint le zéro, nos forces nous abandonnent et c’est la mort qui nous guette avec un regard sournois. Nous nous devons alors de tuer n’importe quelle espèce pour dévorer ses entrailles afin de survivre dans ce monde de fou. Complètement accessible à tous, la jouabilité est vraiment faite de façon à ce que le joueur puisse s’éclater dès le début. Et de toute façon, impossible de vous perdre car quasiment tout est affiché à l’écran au niveau des commandes.
Concernant le multijoueur, c’est une grosse tranche de rigolade qui s’est offerte à nous. Un énorme choix de race nous est proposé. Tout y passe, du petit chien, du crocodile, des dinosaures (?) et même des petits robots. Le principe est toujours le même : subsister, mais cette fois-ci à deux. Au lieu de se cacher des gros prédateurs dans une botte de foin, la force d’équipe nous permet d’exterminer des brutes de poils et d'écailles des rues nippones. Nous pouvons aider notre acolyte en lui suggérant divers médicaments pour remonter sa puissance. Il est même possible de copuler pour accroître ses compétences. Bref, du co-op comme nous les aimons !
Vous l’aurez compris, au lieu de nous sortir continuellement des jeux de survie « classique » (qui a dit zombie dans la salle ?), Sony a eu une idée de génie en combinant stress, sourire et réflexion. Car oui, il faudra absolument s’organiser pour dénicher quelques bouts de viandes ; surtout lorsque nous jouons à plusieurs… Qui mangera quoi avant de mourir ? Pendant une partie, votre serviteur est mort d’épuisement dans une allée sombre, froide et humide, hurlant à son compagnon de manger son corps pour persister. Malheureusement, il est impossible à notre camarade de se délecter de notre cadavre… La raison de ce décès ? Notre toutou favori portait trop d’accessoires pour se pavaner dans la ville de la mode.
Quoi qu’il en soit, et bien que visuellement nous sommes loin d’un gros blockbuster tel qu'un Uncharted, c’est avec un gros pouce levé vers le haut que nous approuvons ce titre déjanté et exclusif à la PlayStation 3.