PREVIEW - Tales of Xillia : nos premières impressions

En ce qui concerne le gameplay, Tales of Xillia reprend le système Linear Motion Battle, cher à la série. Pour les profanes, il s’agit de plonger le joueur dans des combats se déroulant en temps réel, via des arènes fermées où les déplacements sont libres et la manière d’appréhender les ennemis aussi. Plus concrètement, vous disposez d’un coup classique, de plusieurs pouvoirs – Artes – consommant la jauge de PT et de divers moyens de préserver la barre de vie (bloquer, esquiver, reculer). En outre, sous couvert de remplir certaines conditions (attaquer par derrière), vous ferez davantage de dégâts. Du classique.

Les créateurs se sont un peu lâché sur un ingrédient pas nécessairement indispensable : la personnalisation.

Forcément, qui dit temps réel, dit feeling assez dynamique, en témoigne ce rythme effréné et des actions qui s’enchaînent très vite. Mais pour aller encore plus loin, les développeurs ont ajouté une notion de dualisme dans les rixes. Elle se matérialise par la possibilité de lier deux protagonistes de façon à ce qu’ils interagissent ensemble. Si vous visez une créature en particulier, votre sparring partner en fera de même. Dans le même ordre d’idée, si une bestiole vous prend à défaut, ce dernier prendra votre défense. En d’autres termes, cette complémentarité est aussi défensive qu’offensive, surtout quand les aptitudes spéciales sont lâchées au même moment (de part la Linked Artes Gauge). Bien entendu, il n’y aucune obligation vis-à-vis des héros à associer (une simple touche permet de créer les liens), tandis que rien ne vous empêchera de faire tout, tout seul…

Pour l’expérience, Tales of Xillia a jeté son dévolu sur une distribution des points façon toile d’araignée, où seules les sections adjacentes peuvent être sélectionnées. À part ça, les créateurs se sont un peu lâché sur un ingrédient pas nécessairement indispensable : la personnalisation. Se réfugiant derrière l’argument de la dédramatisation, ils ont implémenté une interface offrant l’opportunité d’habiller le casting avec des éléments ô combien loufoques (museau de chien, oreilles de chat, queues en tout genre, ailes de démon…), eux-mêmes modifiables à souhait (taille, placement). En sachant qu’ils apparaîtront durant les cinématiques, il convient sans doute d’y réfléchir à deux fois avant de se lancer. Quoi qu’il en soit, cela ouvre la porte à de futurs DLC pour qui voudrait éventuellement transformer sa Milla en cosplay kawaï. Soit.

En conclusion, Tales of Xillia est bien partie pour plaire aux aficionados des J-RPG. Trouvant ses origines dans les forces de ses prédécesseurs agrémentées de quelques innovations bien senties (le link a tout pour varier les plaisirs), le bébé de Baba San a les moyens de ses ambitions. Toutefois, ces quelques minutes en sa compagnie ne permettent pas de vérifier la propension à diversifier les environnements, la bonne tenue de l’intrigue et l’équilibre général entre les couloirs de la quête principale et l’intérêt des tâches secondaires. C’est là qu’il fera toute la différence. Néanmoins, si vous comptiez prendre une baffe graphique, passez votre chemin : les décors manquent de vie. Normal, le mana s’en échappe…