Baba San a des histoires à nous raconter.
Pour en revenir sur le thème principal, ici la conviction, il est contrebalancé par un humour assumé. Mais n’avez-vous pas peur de perdre la gravité des enjeux à cause de la légèreté de l’humour ? Comment avez-vous trouvé l’équilibre ?
H.B. : justement, je pense qu’on a su garder un bon équilibre puisque la trame principale du scénario se concentre sur la conviction et donc ce côté un peu sérieux et sobre des choses. En revanche, dès qu’on sort de la trame principale et qu’on arrive sur les quêtes secondaires, là on se dirige vers un côté un peu humoristique, grâce auquel on développe les personnages en profondeur, en découvrant toutes leurs facettes. À ce niveau-là, on ne voit pas d’opposition entre les deux et cela nous permet de garder un équilibre.
On sait que la localisation prend beaucoup de temps et c’est une chose sur laquelle nous travaillons.
Comment faites-vous pour vous inscrire dans la durée et lutter contre les mastodontes du genre (Final Fantasy, Dragon Quest, etc.) ?
H.B. : pour durer, il y a des secrets de fabrication associés aux Tales of. Tout d’abord, c’est toujours une histoire solide et riche, qui crée un peu la base de chaque épisode. Sur ça viennent s’ajouter des personnages expressifs, qui vivent ces aventures. Mais l’argument secret, qui différencie vraiment Tales of des autres séries, c’est la force des messages laissés à travers les 50/60 heures de jeu. On essaie de créer un sentiment qui ferait dire au joueur, « c’est vrai que c’est pas mal en fait. Peut-être que moi aussi je devrais continuer à tenir le coup. » Finalement, on a envie que le joueur s’identifie aux évènements en quelque sorte et ressente le message qu’on a envie de faire passer. Et pour résister face aux mastodontes comme Final Fantasy, on se distingue par des différences pures comme le visuel. On voit que Final Fantasy s’oriente vers un côté très réaliste alors que la série Tales of reste très fidèle à ses inspirations manga et animé. Sur ce plan, on essaie de maximiser les éléments propres à Tales of plutôt que de concurrencer en faisant la même chose.
Pour conclure, que répondez-vous aux fans qui vont seulement jouer à Tales of Xillia pendant que leurs homologues japonais ont déjà terminé Tales of Xillia 2 ?
H.B. : il y a toujours un décalage entre la France et le Japon et on va essayer de le réduire au maximum dans les projets à venir. Simplement, pour récompenser l’attente des fans européens, je peux vous dire que les Japonais n’ont pas eu le droit à une Day-1 Edition et nous faisons des efforts pour proposer des choses exclusives en Europe. Malheureusement, on sait que la localisation prend beaucoup de temps et c’est une chose sur laquelle nous travaillons.
Merci à Hideo Baba et son interprète pour leurs réponses et Namco Bandai pour l'invitation.
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