Tony Stark est-il drôle en brique ?
Eu égard à la popularité des films estampillés Marvel, Traveler’s Tales ne pouvait pas y échapper éternellement. Pas vraiment une surprise, LEGO Marvel Super Heroes est donc le troisième jeu à allier les briques suédoises et des super-héros, après les deux premiers essais aux couleurs de DC Comics. En outre, il offre l’opportunité de retrouver les personnages devenus des stars adulées à coup de gros chiffres. Bien évidemment, Thor, Hulk, Captain America ou encore Spider-Man étaient présents sur les stands Warner Bros pour nous passer un petit coucou.
Les titres LEGO, c’est un peu toujours la même recette, celle à même de faire mouche à chaque itération (par plaisir coupable ?). Des caméras fixes, un long couloir à emprunter, une tonne d’éléments à exploser et un humour bienvenu (sur ce plan-là, l’opus Marvel a l’air plus drôle que LEGO Batman 2: DC Super Heroes). Pour autant, le nouveau cru de Traveler’s Tales cache en son sein une innovation… de taille, au sens propre.
Ainsi, dans LEGO Marvel Super Heroes, nous allons pouvoir incarner de grosses figurines, dans le sillage de Hulk. Forcément, elles sont beaucoup plus puissantes que les autres et jouissent d’une invulnérabilité, à l’instar d’un certain Superman. S’il est sans doute encore plus jouissif de porter les couleurs d’un gigantesque protagoniste, les développeurs ont tout fait pour éviter de laisser les autres, les petits, sur le côté. Déjà, parce que lesdites grosses figurines ne peuvent pas construire ou, tout bêtement, grimper à une échelle pour activer certains mécanismes. D’ailleurs, Hulk peut devenir Bruce Banner pour se faufiler dans des espaces restreints.
Ensuite, Traveler’s Tales a profité de l’éclectisme du casting Marvel pour multiplier les pouvoirs propres à chaque membre, pouvoirs qui se veulent être la clef de certains puzzles à la difficulté bon enfant. L’astuce consiste alors à switcher d’un héros à l’autre, dans la pure tradition des œuvres LEGO. Cela va de la destruction d’objets métalliques (Iron Man et son canon) ou encore à l’utilisation d’un sixième sens pour révéler des solutions (Spider-Man). La maison d’édition est un vivier de talents, autant en bénéficier sans commune mesure.
Côté histoire, nous aurons droit à un Galactus bien décidé à avaler la Terre pour être plus puissant. Fort heureusement, Nick Fury et ses Avengers veillent au grain, en sachant que des dizaines et des dizaines de justiciers prendront part à l’aventure (encore une fois, il est dommage de se priver d'une campagne exclusivement réservée aux vilains, comme dans LEGO Batman 2). Ajoutez à cela l’open-world fourni par la ville de New York et l’indispensable mode libre pour finir le jeu à 100 % et vous obtiendrez un LEGO Marvel Super Heroes sage, mais toujours efficace pour les fans de jouets et les grands enfants.
