Malgré des ventes en nette progression, Ubisoft affiche des pertes inquiétantes sur son bilan du premier semestre de l'année financière 2010/2011.
En hausse de 34,5% par rapport à l'an passé à la même période, les pertes d'Ubisoft s'élèvent désormais à 89,8 millions d'euros nets.
Paradoxalement, l'entreprise française enregistre une forte augmentation des ventes de ses titres; passant ainsi de 166 millions l'an passé à 260 pour la première moitié de l'année financière 2010/2011. Cette augmentation des ventes serait en partie due à la vente de produits numériques comme Scott Pilgrim Vs. The World ou la sortie de contenus téléchargeables payants. Il est également possible de noter des records de précommandes avec par exemple, une augmentation de 75% de précommandes de Just Dance 2 comparé au premier opus.
Mais parallèlement, Tom Clancy's HAWX 2 et Ruse n'ont pas atteint les objectifs fixés par Ubisoft avant leur lancement. À cela, il faut ajouter le report de deux titres à l'année financière prochaine que sont Tom Clancy's Ghost Recon: Future Soldier et Driver: San Francisco.
Le président directeur général d'Ubisoft s'est prononcé suite à ces résultats pour le moins troublants et a tenté d'être rassurant en voyant le bon côté des choses :
Ubisoft a continué de gagner des parts de marché durant les neuf premiers mois de 2010. Notre chiffre d'affaires pour le premier semestre de l'année financière 2010/2011 a été stimulé par la sortie de nombreux jeux en haute définition, de solides ventes de notre catalogue passé ainsi que par des recettes très positives de nos activités numériques.
Nous continuons de revoir les rôles de nos studios, de nos opérations et de nos structures afin de répondre aux nouveaux défis de l'industrie vidéoludique. Nous nous concentrons sur l'offre de jeux innovants et créatifs, sur l'amélioration de nos produits, en sortant de nouveaux opus issus de nos franchises de manière plus régulière, en offrant aux joueurs une expérience en ligne toujours plus riche et enfin en attirant toujours plus de joueurs occasionnels.
Guillemot rassure également ses investisseurs en déclarant que l'entreprise prévoyait des ventes s'élevant à 960 000 millions d'euros. Reste à savoir ce qu'il faudra déduire de ces chiffres.
Les mauvais résultats financiers d'Ubisoft : sans doute un coup monté de la famille Borgia.