La tension monte entre le PDG d'Activision et Tim Schafer, et le créateur de Brutal Legend.
Ayant travaillé dans les jeux vidéo depuis plus de 20 ans, Tim Schafer est loin d'être n'importe qui. Durant la décennie pendant laquelle il a travaillé pour Lucasart, Mr Schafer a produit bon nombre de jeux cultes : Maniac Manson, Monkey Island I et II, Indiana Jones and the Fate of Atlantis, Day of the Tentacle, Full Throttle, et encore Grim Fandago.
Il fonda ensuite son studio en 2000, Double Fine, d'où sortirent les jeux Psychonauts sur Xbox et Brutal Legend sur Xbox360 et PS3. Bien qu'ils soient des succès mitigés financièrement parlant, ils sont toujours plébiscités par la critique pour leur ambiance, et leur qualité scénaristique et musicale.
Tim Schafer a aujourd'hui exprimé ses sentiments envers Bobby Kottick, PDG actuel d'Activision. déclarant que celui-ci était un ''imbécile fini'' et un ''crétin''. Tim Schafer, probablement encore rancunier après ''l'oubli'' d'Activision d'éditer Brutal Legend, ne mâche pas ses mots.
Images tirées de Brutal Legend
Ses obligations envers les fonctionnaires. Ma foi, aucunement besoin d'être un imbécile fini pour autant. Je pense que satisfaire les actionnaires est possible sans se comporter comme un crétin. Mais je pense que ce n'est pas possible pour lui. Ce n'est pas quelque chose qui est susceptible de l'intéresser.
Je ne pense pas que ce type soit une bénédiction pour l'industrie, tu ne peux pas te lancer dans quelque chose tant que c'est populaire, en rafler tous les bénéfices et ensuite passer à autre chose. Tu dois à un moment donné créer quelque chose, construire quelque chose.
Image tirée du remake de Monkey Island 2.
Tim Schafer conclut : ''Avec un peu de chance, il changera d'industrie, Il pourrait en choisir une qui rapporte plus. Comme les roulements à billes... quelque chose qui colle plus à ce qu'il aime... Les armes à feu peut-être ?''
Ces paroles de Schafer illustrent assez bien l'affrontement classique entre le créateur passionné et l'homme d'affaires qui ne veut que des jeux qui se vendent. Gageons que pour la sauvegarde de l'industrie du jeu vidéo, Bobby Kottick trouvera sa véritable vocation, ailleurs si possible.
Image tirée de Modern Warfare 2, la poule aux oeufs d'or d'Activision