Namco Bandai, que vous êtes méchants de faire jouer vos fans pendant 10 minutes seulement...
Assurément l'une des démos les plus prisées du TGS mais aussi des plus cruelles de toutes : en effet, essayez de jouer à un super Action-RPG pendant 10 minutes et stoppez tout, d'un coup... Vous verrez à quel point c'est frustrant.
Bon, les 10 minutes durant lesquelles nous avons pu approcher Tales of Xillia 2 furent suffisantes, malgré tout, pour se convaincre d'une chose : heureusement que Namco Bandai Games a reprit la décision de diffuser sa série Tales of en Occident, car rater cet épisode aurait été une injustice. Dans la plus pure tradition des Action-RPG qui constituent la ligne des épisodes "amiraux" (titres principaux de la franchise et qui sont complétés par des jeux considérés comme des "escortes"), Tales of Xillia 2 propose un système de combat légèrement différent du premier épisode, toujours basé sur le Linear Motion Battle System qui définit une aire de combat en cercle, et écope du terme XDR pour ce second chapitre (signifiant Cross Dual Raid).
Concrètement, le gameplay reste quasi-identique à celui que nous avons connu (en version japonaise évidemment puisque le jeu n'est pas attendu avant l'année prochaine en Occident) dans Tales of Xillia avec la possibilité de lier les actions de deux personnages afin de lancer des attaques combinées. Cette possibilité existe toujours mais à présent les combattants ont aussi le choix des armes ou des capacités à utiliser puisque, par exemple, le héros nommé Ludger peut switcher entre une épée, une paire de pistolets et un marteau de guerre pour des actions en duo et surtout des effets différents suivant l'équipement. Les autres membres de l'équipe auront aussi cette capacité de switch mais pas forcément de leur équipement : Milla pourra, par exemple, opter pour certains types de magie. Chaque héros aura donc son propre élément de switch même si Ludger est plus gâté que les autres puisqu'il est le seul à pouvoir profiter d'une transformation qui lui permet de s'affranchir totalement des fameux points d'action (qui empêchent d'enchaîner les coups ou les techniques à l'infini).
Pour le reste, la tradition Tales of reste inchangée : de l'exploration dans un environnement afin d'atteindre un objectif matérialisé sur une carte, des coffres et des items planqués à la pelle, des skits (des phases de dialogue, entre les personnages, typiques de la série) par paquets de douze et une histoire beaucoup plus complexe qu'il n'y parait. D'ailleurs, le scénario se voit gratifié d'une nouvelle excuse pour recommencer le jeu plusieurs fois grâce à un concept de choix binaire où, par exemple, le joueur devra décider s'il part au combat ou s'il décide de fuir ou encore s'il sélectionne tel ou tel personnage pour investiguer les lieux.
Malheureusement, l'aspect graphique choque immanquablement et il fut difficile de déterminer réellement si le choix artistique est un réel succès ou une véritable foirade sidérale... En effet, imaginez une modélisation typiquement "Tales of" (et donc, fatalement, de très bonne qualité) des personnages, noyée dans des couleurs à la fois ternes et pastelles. Nous avons compris l'idée des développeurs de marquer la différence entre Liese Maxia, qui fut le théâtre des événements du premier épisode où la magie et les éléments donnaient un aspect très coloré au jeu, et Elenpios, un lieu où la magie sous toutes ses formes fut bannie et qui sert d'environnement au second jeu. Malheureusement, la démo, encore une fois, ne nous a pas permis de jauger le résultat dans un niveau en extérieur, ce qui aurait certainement été plus probant que le laboratoire bien hermétique auquel nous avons eu droit. Mais qu'importe : hormis ce détail qui nous restera à éclaircir lors de la sortie du jeu le 1er novembre 2012 au Japon (certainement fin d'année 2013 chez nous), Tales of Xillia 2 perpétuera sans aucun doute l'aura d'excellence de la franchise dans le domaine des Action-RPG.