Starbreeze vend le studio Dhruva Interactive à Rockstar pour survivre
par Christophe ÖttlLes difficultés financières de l'éditeur suédois ne sont plus à prouver. Starbreeze vient de concrétiser un baroud d'honneur économique, et ses ennuis ne sont pas finis.
La vie n’est pas tendre en ce moment avec Starbreeze. Au bord de la faillite depuis presque six mois, l’éditeur désespère de trouver un peu de cash salvateur pour guérir son insolvabilité plus tenace qu’une tache de gras. À défaut de trouver une solution miracle qui pourra le remettre sur les rails, Starbreeze se laisse grignoter par tout ce qui bouge et qui a un minimum de fonds en banque.
C’est le cas de Rockstar Games qui vient de le soulager d’un gros morceau de sa carcasse fumante en s’appropriant Dhruva Interactive. L’acquéreur affiche un sourire ravi dans son communiqué, mais du côté du vendeur, il y a un peu d’amertume dans l’air. Starbreeze n’a en effet tiré de cette transaction « que » 7,9 millions de dollars. Autrement dit, la cession du studio s’est faite à perte sachant que les Suédois avaient acquis la structure en décembre 2016 en déboursant 8,5 millions d’euros.
Pas sûr que cette tentative désespérée suffise à sauver les meubles. Starbreeze est toujours sous le coup d’une restructuration imposée par le tribunal de Stockholm. L’échéance de cette dernière court jusqu’au 3 juin prochain, autant dire qu’à moins d’un miracle l’avenir des 580 personnes travaillant pour Starbreeze est plus qu’incertain.
