La partie immergée de l'iceberg.
Sony ne pourra pas fanfaronner longtemps avec les ventes colossales de PlayStation 4, console qui a connu le meilleur lancement de tous les temps, car la réalité vient tout juste de rattraper la firme. Moody's, agence de notation financière, a récemment baissé la note du géant japonais d'un cran, la faisant passer de Baa3 à Ba1. Plus concrètement, c'est un indice en-dessous de l'échelon "investment grade" et cela fait donc passer le groupe dans la catégorie spéculative.
Les conséquences pour Sony ne sont pas des plus réjouissantes, puisque cela freinera les potentiels nouveaux investisseurs et pourrait augmenter le coût d'un emprunt à la banque. Et si Moody's prévoit une situation stable, la rentabilité reste toujours un gros point négatif malgré la restructruration opérée par Kaz Hirai. Une fois encore, c'est le secteur des télévisions qui est pointé du doigt.
Tandis que Sony a fait de gros progrès dans sa restructuration et continue d'accroître sa rentabilité dans plusieurs secteurs, le groupe rencontre toujours des problèmes pour assurer sa rentabilité globale et, à court terme, obtenir un profil consistant pour Moody's et la note "investment grade". Les premières inquiétudes proviennent des secteurs TV et PC, qui sont soumis à une concurrence intense, à des changements technologiques rapides et à l'obsolescence des produits.
La rentabilité de Sony devrait rester "faible et volatile" tandis que les prévisions pour le marché fiscal se terminant le 31 mars prochain avaient été revues à la baisse en octobre dernier (30 milliards de yens contre 50 milliards auparavant). La PlayStation 4 ne fait pas tout.