Second spin-off anthologique Star Wars, Solo sort cette semaine sur les écrans français. Après une production chaotique et une promotion plutôt discrète, il ne faut pas s’attendre à un chef-d’œuvre… mais le film est-il un navet pour autant ? Notre avis, sans spoiler !
La mise en scène, de son côté, n'affiche pas de saveur particulière, et suit un académisme tout aussi étonnant pendant la première moitié du film. Il faut donc attendre le fameux raid de Kessel, mystérieuse course évoquée par Han Solo dès l'Épisode IV, pour commencer à voir quelques plans et séquences inventifs. Durant la dernière demi-heure, nous commençons, par ailleurs, à toucher du doigt le côté « western » largement promis par Ron Howard, quelques mois avant la sortie du film. Des séquences sont-elles passées à la trappe dans la salle de montage, ou le réalisateur s'est-il un peu trop emporté ? Difficile à dire. En tout cas, les quelques plans orientés autour de cette idée sont aussi beaux que frustrants, car ils mettent en avant ce que Solo: A Star Wars Story aurait pu être sur sa globalité : un film qui parvient à se créer sa propre identité, qui se détache des Star Wars numérotés pour proposer une expérience à part, comme Rogue One avait brillamment su le faire.
Solo aurait pu être un pur film de bandits charismatiques dans l'univers de Star Wars...
C'est d'autant plus dommage qu'il y avait matière à proposer une expérience unique. Rogue One s'affranchissait notamment des Jedi et des enjeux scénaristiques que ces personnages peuvent apporter. Solo aurait pu être un pur film de bandits charismatiques dans l'univers de Star Wars, et il se contente malheureusement du minimum, à savoir dérouler une histoire sans grande surprise, introduire des personnages plus ou moins utiles, et raccrocher l'histoire du contrebandier aux wagons de l'univers étendu que Disney est en train de concevoir. Un constat d'autant plus éloquent à la fin du film, qui prépare le terrain à de potentielles nouvelles histoires à raconter.
Un mot, enfin, sur l'interprétation de Han Solo par Alden Ehrenreich. L'acteur a été rapidement décrié dès son annonce, et les informations concernant ses problèmes d'acting sur le tournage n'ont, en rien, rassuré les fans de la franchise. Au final, le jeune comédien de 28 ans ne s'en sort pas si mal, dans la mesure où son jeu ne se résume pas simplement à « singer » celui de Harrison Ford. Il n'en reste pas moins que le comédien a bien du mal à convaincre sur la totalité du métrage, offrant une prestation pas toujours des plus charismatiques. Le problème, c'est qu'à bien y réfléchir, le constat aurait sans doute été similaire avec n'importe quel autre acteur : comment imaginer qu'un personnage aussi emblématique puisse changer de voix et de visage sans que cela ne passe inaperçu ? Le poids de l'héritage du personnage a sans doute été tel sur les épaules d'Alden Ehrenreich qu'il est difficile d'imaginer comment il aurait pu mieux s'en tirer.
En définitive, il faut aller voir Solo: A Star Wars Story l'esprit léger, sans avoir trop d'attente. Avec cet état d'esprit, il est possible de passer un bon moment devant le film. Mais espérer un métrage du niveau de Rogue One: A Star Wars Story, qui offre une vision différente de l'univers Star Wars, c'est prendre le risque d'être déçu. Au moins, Lucasfilm est parvenu à éviter le ratage complet en proposant un film d'action divertissant, à défaut d'en faire un rouage essentiel de la franchise. Solo est clairement le film le plus dispensable de toute la saga.
Note : 3 étoiles sur 5
Commenter 2 commentaires
Pourtant le début part plutôt bien et la fin m'a plu. Tout ce qui se passe en plein milieu du film, donc toutes les péripéties sont ennuyeuses. Le film est techniquement très bien fait bien que trop sombre.
Tout ce que les médias ont pu dire à propos de l'acteur principal, je ne l'ai pas ressenti. L'acteur jouant Solo joue convenablement tout comme les autres acteurs sans crier aux génies.
Ce film est inintéressant car il est vide et qu'il n'y avait aucune histoire à raconté sur Solo, ou bien par un manque d'inspiration.
Pourtant je vous conseil de le voir chez vous tranquillement car il apporte des éléments de scénario pour les prochains "A Star Wars Story".
Au moins je suis pas sorti du cinéma dépité comme après avoir vu le très mauvais (avis personnel) épisode 8...