Le genre peut faire peur, mais en fait, presque tout le monde a déjà joué à un jeu de simulation.
« La vie est belle », ce sont d'excellents films de Frank Capra et Roberto Benigni, mais « in real life », comme disent les Anglais, le dicton n'est pas toujours vrai. Dès lors, il est tout à fait normal de vouloir s'évader quelques heures dans un jeu vidéo pour se détendre. Dans l'absolu, presque tous les jeux vidéo sont des simulations virtuelles, mais le genre « simulation » à ses codes, ses origines et ses buts bien précis.
Définir l'origine des jeux de simulation n'est pas simple. Si tout le monde pense bien évidemment au SimCity de Will Wright en 1989, d'autres affirment que le premier jeu du genre est Fortune Builder, lancé en 1984 sur ColorVision, une console pas très connue aujourd'hui, mais qui s'est quand même vendue à plus de deux millions d'exemplaires ! Mais revenons à Will Wright, cofondateur de Maxis, un studio qui peut résumer à lui seul l'univers des jeux de simulation. Vous avez déjà joué à un jeu avec le préfixe « Sim » ou tout simplement aux Sims ? C'est de lui ! Il a même produit Spore, qui permettait de créer sa propre créature en partant de l'était larvaire à un stade d'évolution avancé, pour emmener sa race jusqu'à la conquête spatiale. Et c'est ça qui définit généralement les jeux de simulation : pouvoir contrôler un maximum d'éléments in-game pour rendre sa partie unique. Que ce soit de la gestion d'une ville dans SimCity ou Tropico, l'organisation de la vie de ses Sims dans les jeux éponymes ou encore le contrôle d'un empire dans les Civilization, le joueur a accès à énormément d'options. D'ailleurs, les jeux de stratégie sont souvent accompagnés d'éléments de simulation pour une meilleure immersion, mais finalement, la simulation concerne aussi tout un tas de jeux.
Call of Duty ou Battlefield, c'est vraiment plaisant, mais il faut avouer que se cacher dans un coin pour récupérer sa vie (c'est un cliché, mais c'est la mode actuelle), ce n'est pas réaliste. Alors, pourquoi ne pas opter pour les Operation Flashpoint ou les ARMA, des FPS orientés vers la simulation qui demandent de la stratégie, de la tactique et de la concentration optimale ? De même pour Ace Combat, célèbre licence proposant des combats entre avions de chasse. C'est fun, mais ultra arcade, tandis que IL-2 (par exemple, mais il y en a des tas) permet de contrôler presque tous les aspects de son avion ! Et si vous aimez vous envoler, il y a bien entendu les Flight Simulator, mais là, prenez une année sabbatique pour déchiffrer le tableau de bord. D'ailleurs, cette licence de jeux de simulation est utilisée par les vrais pilotes de ligne pour s’entraîner.
Mais si ces licences semblent s'adresser uniquement à des passionnés, il y a un sous-genre dans la simulation qui parle à quasiment tout le monde : le sport ! Eh oui, Project CARS, Gran Turismo, Assetto Corsa, Forza Motorsport sont des jeux de courses automobiles orientés vers la simulation, à la différence des Burnout ou Need for Speed plus portés sur l'arcade. Autres licences ultra populaires, les FIFA et PES, qui se vendent par palettes entières chaque fin d'année. Sans entrer dans le début du « cette licence est plus réaliste que celle-ci », il s'agit bien là de jeux de simulation, au sens propre du terme. Dès lors, le genre n'est pas prêt de nous quitter, et avec les annonces récentes de Farming Simulator 19 et Two Point Hospital (par les créateurs de Theme Hospital), il est aisé d'affirmer que les jeux de simulation seront encore bien présents dans les prochains mois !
