Silent Hills - Guillermo del Toro : "Si quelque chose peut être sauvé, je serais plus qu'heureux"

Guillermo del Toro est inconsolable. Après un premier projet avorté à cause de la mort de THQ, le réalisateur a vu son Silent Hills purement et simplement annulé par Konami. Deux échecs pour lesquels il n'y est pour rien. Deux échecs qui le rendent maudit dans l'industrie du jeu vidéo. Et, dans une interview accordée à IGN, le Mexicain est revenu sur ce survival-horror hyper attendu qu'il aurait dû chapeauter avec Hideo Kojima. De sa relation avec le créateur japonais à l'espoir que le projet soit sauvé, en passant par sa vision, il n'élude aucun sujet.

Sa relation avec Hideo Kojima

La collaboration entre Kojima et moi, les rencontres et l'amitié qui s'est développée, tout ça été très beau. Nous étions en accord sur la direction. Nous étions en accord sur la manière dont nous allions pousser les nouvelles plateformes. Nous avons eu un coup de foudre.

Ce qu'aurait pu être Silent Hills

Ce que nous voulions faire avec le jeu - et nous étions sur la même longueur d'onde - était de prendre la technologie et de la pousser la plus loin possible pour créer de la terreur dans la maison. Le projet était très porté par l'atmosphère.

Mais il n'y a pas que l'atmosphère qui a nourri Silent Hill, mais aussi une série de moments très intenses, où il faut être actif. Nous voulions faire des choses qui, je suis sûr, auraient été nouvelles, et je ne voudrais pas gâcher la surprise - au cas où il revient, j'aimerais qu'ils changent d'avis et nous le ferons.

Norman était très heureux, Hideo était très heureux, et moi aussi. Je sais qu'il y a une pétition sur internet et elle a rassemblé beaucoup de signatures. Je pourrais y apposer la mienne, et espérer que cela attirera l'attention.

Son avis sur la saga

P.T. a été énormément téléchargé, ce qui montre la passion des joueurs pour la licence. Silent Hill est arrivé au bon moment quand j'ai joué aux deux premiers. C'est une mythologie excellente et un nid de narration trop riche pour le laisser mourir. C'est trop bon.

Sa malédiction

Vous savez, j'ai essayé deux fois et je ne sais pas si je reviendrais un jour dans l'industrie. Dans le premier cas, la société est morte, et, dans le deuxième, quelque chose d'inatttendu est arrivé, la séparation entre Kojima et Konami. Cela m'a abasourdi.

Ses espoirs

Hideo et moi avons été en contact. Et il sait que je le suivrais jusqu'au bout du monde pour n'importe quoi. Si quelque chose peut être sauvé, je serais plus qu'heureux.