Remember Me : Dontnod n'en veut pas à Sony d'avoir abandonné l'exclusivité
par Auxance M.Les français n'en veulent pas au géant de ne pas les avoir soutenus jusqu'au bout.
Créé en 2008, le studio parisien Dontnod a dû batailler pour trouver un éditeur capable de soutenir son projet, un temps appelé Adrift et de retour cette semaine sous le nom de Remember Me. Ainsi, en 2010, les développeurs furent très heureux d'apprendre que Sony allait financer leur premier jeu vidéo, qui était alors logiquement une exclusivité PlayStation 3. Malheureusement, pour une question qui serait davantage de l'ordre du différent créatif que du problème financier, l'éditeur a renoncé au projet. Jean-Maxime Moris, directeur du développement, revient sur cette affaire dans une interview.
Le contrat avec Sony a été signé en février 2010 et s'est terminé un an plus tard. Nous étions totalement indépendants. Nous n'avions pas d'éditeur, mais nous en cherchions un.
Je ne rentrerai pas dans les détails, mais basiquement, ils ont annulé un groupe de projets et nous étions juste l'un d'entre eux. Cela a fait mal sur le moment. Mais maintenant, en retrospective, c'est juste un pas vers où nous sommes aujourd'hui.
Sony voulait se concentrer sur un type de jeu différent et nous ne collions plus vraiment avec ça. Mais nous avons de très bonnes relations avec eux.
Grâce aux soutiens de ses investisseurs, Dontnod a néanmoins pu continuer à travailler sur l'histoire de Nilin, la chasseuse de souvenirs, jusqu'à ce que Capcom récupère le projet et le rende multiplateforme, pour le plus grand bonheur des joueurs Xbox 360. Jean-Maxime Moris se dit d'ailleurs "très heureux" de travailler avec cet éditeur, expliquant qu'il estime que son jeu colle bien à "l'ADN Capcom".
Ce projet n'est pas vraiment le même, c'est une évolution. Le concept que nous avions avec Sony était différent.