La guerre fait rage pour remporter le deuxième opérateur.
Alors que cela fait déjà plusieurs mois qu'il est question pour SFR de s'émanciper de Vivendi, les rumeurs ont laissé place au concret la semaine dernière alors que Bouygues et Numéricable déposaient des offres de rachat pour l'opérateur au carré rouge. Afin de mettre toutes les chances de son côté, Bouygues Telecom a également promis de revendre son réseau à Free dans le cas où sa proposition serait préférée.
L'histoire ne s'arrête pas là puisque Bouygues, apparemment bien décidé à remporter ces enchères, a rajouté près d'un milliard d'euros sur le tapis, faisant ainsi passer sa proposition de 10,5 à 11,3 milliards d'euros, et surpassant ainsi celle d'Altice (maison-mère de Numéricable) de 0,4 milliard. Ce geste pourrait bien faire pencher la balance, d'autant plus que l'opérateur azur partait déjà favori, soutenu notamment par le gouvernement.
C'était sans compter la volonté d'Altice, qui a également rajouté quelques billets pour faire l'appoint. Ainsi, le groupe propose désormais 11,75 milliards d'euros, rapporte Le Figaro. Afin de s'attirer également les faveurs du gouvernement, Patrick Drahi, président du fonds d'investissement Altice, a écrit à Fleur Pellerin, ministre déléguée de l'Économie numérique, afin de lui assurer que ce rachat ne provoquerait aucun licenciement. En parallèle, Eric Denoyer, PDG de Numéricable, affirme que « au moins 3000 emplois seront affectés » si c'est son rival qui est choisi.
Quoi qu'il en soit, le groupe Vivendi devrait rendre ce vendredi 14 mars sa décision. Parmi les choix disponibles, les deux offres sont bien évidemment de la partie, ainsi qu'une annulation de la vente pour une entrée en bourse, ou encore un report du verdict. Réponse demain.