Les défenseurs de l'accès à la plateforme libre Linux sur notre bonne vieille PS3 se regroupent de plus en plus pour faire face à la décision arbitraire du géant japonais Sony.
Sony devrait-il commencer à avoir des remords concernant sa décision, extrême et hâtive, de supprimer l'option "Other OS" ?
Rappel des faits : un beau jour d'avril 2010, Geohot (le hacker le moins discret du monde) s'attaque au hack de la PS3, parvient à faire tomber ses défenses par le biais d'une installation Linux et ainsi déclenche la colère de Sony. La contre-attaque ne se fait pas attendre et est assourdissante : l'option "Other OS" (installation d'un autre système d'exploitation que la XMB) est purement et simplement supprimée par Sony, prétextant des soucis de sécurité. Cependant, personne n'est dupe : le hack réussi de Geohot en est la cause et la riposte génère une rage des protecteurs du système au pingouin.
Défenseurs de Linux et utilisateurs de PS3 laissent échapper leur grogne et tentent de se regrouper un peu partout dans le monde dans un seul but : mener la firme devant les tribunaux.
C'est aux États-Unis que les recours sont les plus puissants depuis la création en avril d'une "class action" (recours collectif) initié par le plaignant Anthony Ventura qui déclare alors que "La décision de Sony de désactiver la fonction 'Installer un autre système d'exploitation' n'est basée que sur ses propres intérêts, aux dépens de ses clients". Depuis, un juge californien semble particulièrement intéressé par cette affaire et vient de rassembler les sept "class action" connues à ce jour pour les grouper en un seul "recours collectif" et ainsi harmoniser les plaintes.
Pour l'instant, le feuilleton "Linux sur PS3" en est à ce niveau mais la situation risque fort d'évoluer dans les semaines à venir même si, géant nippon oblige, le combat contre Sony risque d'être long et difficile.
Toutefois, derrière ce spectacle digne d'une partie de Phoenix Wright, se pose une réelle question du droit des consommateurs. De nos jours, nombreux sont les appareils de notre quotidien qui utilisent des systèmes de mises à niveau. Par conséquent, même si l'acheteur en est le propriétaire désigné, la marque à l'origine du produit est-elle toujours détentrice d'un quelconque droit sur ces appareils ?
La question est lâchée et cet épisode judiciaire risque fort de remettre en question pas mal de choses dans le monde impitoyable de la consommation high-tech.
Affaire à suivre.