Une toile de maître ?
Lors de cet E3 2014, Nintendo a remporté tous les suffrages avec sa "conférence" étonnante, tant sur le fond que sur la forme. Parmi les habituels Mario et Zelda, une nouvelle licence a fait son apparition : Splatoon. Véritable OVNI, ce shooter particulier s'est livré à nous afin de nous donner un premier aperçu.
Tout d'abord, pour ceux qui n'auraient pas suivi l'actualité lors du salon de Los Angeles, Splatoon est un jeu de tir à la troisième personne essentiellement multijoueur (il n'a pas été précisé si un mode solo serait de la partie). Le joueur y incarne un personnage muni d'un fusil à peinture qui doit colorer la carte afin de voir sa couleur prédominer. Il dispose néanmoins de la possibilité de se transformer en une sorte de calamar pour "plonger" dans sa peinture et ainsi se déplacer plus rapidement. Derrière son aspect enfantin et son gameplay à première vue grossier se cache un jeu à fort potentiel...
Après plusieurs parties en 4v4 sur une unique map, nous avons réussi à cerner un peu mieux ce jeu qui ne cache pas ses origines, avec son design qui n'est pas sans rappeler celui de Jet Set Radio de par son univers un peu terne avant que la partie ne commence et ses personnages bariolés qui veulent changer le gris monotone du bitume en orange, bleu, rose, vert... Pour cela, ils disposent d'un pistolet principal, mais également d'armes secondaires à débloquer au fil du jeu (nous avons essayé un bazooka plutôt dévastateur, mais un fusil de sniper nous a été promis dans l'aventure), et de bombes. Le but, recouvrir une plus grande zone que ses ennemis.
La prise en main est relativement standard dans son ensemble, exception faite de la visée à l'aide du gyroscope du Gamepad, légèrement déroutante lors des premiers instants. Une fois cette particularité bien acquise, commence alors un jeu du chat et de la souris avec ses adversaires pour non seulement couvrir les zones où ils ne se trouvent pas, mais également leur tirer dessus pour leur faire perdre du temps. Et là entre en jeu la magie du calamar. Cette transformation permet de se déplacer sur toute surface recouverte de peinture, qu'il s'agisse du sol ou des murs, ce qui donne de nombreuses possibilités de déplacement, mais prodigue également de bonnes cachettes. Attention en revanche, cela ne rend pas invincible pour autant.
Au-delà des exploits solo, Splatoon révèle rapidement ses intentions tactiques. La carte que nous avons essayé possédait deux chemins reliant chacune des bases, offrant autant de points de rencontre. Avec un peu de concertation d'équipe, le rôle de chacun devient rapidement évident, certains essayant d'atteindre le QG ennemi pour le redécorer, tandis que les autres bloquent toute intrusion.
À la fois étonnant et intéressant, Splatoon a toutes les cartes en main pour devenir un incontournable de la Wii U, à condition de proposer un contenu varié et différents modes de jeu, à commencer, nous l'espérons, par un mode en écran splitté permettant de jouer à 4 sur le même écran (contre 4 autres joueurs en ligne ?), ainsi que quantité de maps et d'armes en tout genre. L'avenir nous dira s'il faut miser dessus ou non.