Pokémon GO : « potentiellement cher, dangereux et trop curieux », UFC-Que Choisir épingle l'application
par Maxime ClaudelL'association de consommateurs livre son verdict sur le titre développé par Niantic Labs. Et il n'a pas beaucoup de qualités...
Le lancement officiel de Pokémon GO en France, effectif depuis ce week-end, a permis à UFC-Que Choisir de se pencher sur l'application développée par Niantic Labs que tout le monde s'arrache. Et l'association de consommateurs n'y est pas allé de mainmorte et le jeu a été décelé « cher, dangereux et curieux ». Mise en garde.
UFC-Que Choisir commence par mettre à mal les microtransactions de Pokémon GO, pouvant monter jusqu'à 99,99 €, avant d'évoquer les accidents liés à l'utilisation du jeu, obligeant à rester les yeux rivés sur l'écran :
Complètement captivés, les joueurs provoquent des accidents et les attroupements se multiplient. Collisions entre piétons, rassemblements soudains quand un Pokémon rare surgit (comme il y a quelques jours à New York et à Seattle)… On déplore même des accidents de voiture. À Baltimore, aux États-Unis, un véhicule a percuté une voiture de police (sans faire de victimes), à cause d’un conducteur absorbé par son jeu. En France, la gendarmerie nationale s’est fendue d’un tweet de prévention « Conducteurs, ne jouez pas à #PokemonGo » ! Dans certains pays, la situation peut s’avérer plus préoccupante. En Bosnie, par exemple, où 2,3 % du territoire est encore miné, une ONG a alerté les joueurs à l’approche de zones à risque.
C'est ensuite au tour d'éventuels problèmes de vol à l'arraché d'être pointés du doigt par UFC-Que Choisir, sans oublier les autres griefs liés à l'appareil lui-même : les forfaits data (plus préoccupants outre-Atlantique) et la batterie qui se vide à vitesse grand V.
Enfin, UFC-Que Choisir s'inquiète de la collecte des données personnelles :
Nintendo et Niantic accèdent à vos noms et prénoms, à votre e-mail, à votre numéro de téléphone, à l’adresse IP et au numéro d’identification de votre smartphone. Si vous partagez une image de votre partie sur les réseaux sociaux, le géant japonais pourra la réutiliser à sa guise, comme il l’annonce dans sa politique de confidentialité. Il s’accorde également le droit de collecter votre âge, sexe, pays de résidence, date de naissance, ainsi que vos loisirs, jouets et jeux préférés.
Aux yeux de l'association, Pokémon GO « mêle astucieusement jeu vidéo et réalité augmentée. » Pour le reste...