"100 000 visiteurs au moins". Pour une première année, les ambitions du PGW ne sont pas des moindres. Alors, objectif atteint ?
Les ambitions du Paris Game Week étaient clairement affichées par les organisateurs : "100 000 visiteurs au moins". Le nouveau salon du jeu vidéo français, après avoir volé la vedette au Festival du Jeu Vidéo, espère à long terme concurrencer les grands festivals étrangers (Tokyo Game Show, l’E3, GamesCom…). Quels chiffres pour le PGW cette année ? A-t-il les moyens de ses ambitions ?
120 000 visiteurs, c’est le chiffre annoncé hier par les organisateurs du PGW. « Pour une première édition, ce salon parisien s’est hissé au niveau des plus grands salons internationaux. On avait promis du bonheur, promesse tenue. » a déclaré Jean Claude Larue, le Délégué Général du SELL. Ainsi, ce n’est pas sans une certaine fierté que les organisateurs se félicitent de ces très bons chiffres. Bien sûr, les enjeux décisifs autour de ces chiffres pour l’avenir de ce salon naissant, laissent penser qu'ils ont été gonflés.
Il est vrai que le salon a été pris d’assaut tout au long du week-end, pour atteindre jusqu'à 25 000 personnes par journée, mais la participation était bien moindre les jours en semaine. Quoi qu’il en soit, le PGW réalise une excellente entrée pour sa première année, et peut prétendre concurrencer à long terme les grands salons internationaux tel que la GamesCom qui a réuni plus de 250 000 personnes en Allemagne en 2010. Il reste toutefois un long chemin à parcourir au salon français pour en arriver là.
Pourquoi est-il trop tôt pour comparer le PGW à la GamesCom, ou à l’E3 ? Le succès, l’influence, la reconnaissance internationale des plus grands salons du jeu vidéo ne reposent pas uniquement sur le nombre de visiteurs. Par exemple, l’E3 a un poids considérable au niveau mondial car il attire le plus grand nombre de professionnels (45 000) et qu’il est le lieu privilégié des éditeurs pour leurs grandes annonces de l’année à venir. A contrario, le Paris Game Week a certes réuni un nombre plus qu’honorable de visiteurs, mais il n’a pas engendré de « scoops », ni d’annonces mémorables. Dès lors, son impact à l’échelle de l’Europe, de la planète, est minime.
Le nombre d’exposants témoigne également de l’ampleur du salon. À titre d’exemple, la GamesCom a réuni quelques 500 exposants en 2010, le PGW seulement une vingtaine.
Le Paris Game Week a donc encore quelques longueurs de retard derrière les grands salons internationaux. Cependant, pour sa première édition, le public peut se réjouir du grand nombre de visiteurs, des immenses ressources mobilisées (1 000 bornes, 20 000 mètres carrés de surface occupée…) et du spectacle assuré (stars du sport, de la musique, du jeu vidéo…).