Logitech l'a démontré : il est aujourd'hui payant de miser sur les périphériques dédiés au jeu alors même que le marché du PC peine à repartir.
Lors de la publication de ses derniers résultats financiers, Logitech a annoncé avoir généré plus de 14,5 millions de dollars de bénéfices sur le premier trimestre 2015.
Pour continuer à subsister dans un marché en crise, la firme Suisse joue d'une stratégie osée : se retirer progressivement du marché OEM, soit les claviers et souris proposés directement avec les PC des constructeurs, et développer son propre réseau de distribution.
Et depuis quelques années, c'est la division chargée des périphériques dédiés au jeu vidéo qui se développe à vive allure. Bien que s'étant fait une solide réputation avec ses claviers et volants de course pour les joueurs il y a quelques années, Logitech avait quelque peu délaissé ce secteur pour le laisser aux marques spécialisées comme Razer, Roccat et autres marques émergentes.
Mais progressivement, la marque a réussi à proposer quelques périphériques pour joueurs très performants, tant au niveau des souris que des claviers désormais équipés de touches mécaniques. La plupart des grandes marques spécialisées dans les accessoires ont suivi le pas et, désormais, les périphériques pour joueurs se multiplient avec pour conséquence une vive concurrence au niveau du prix.
Autrefois limités à quelques boutiques spécialisées sur Internet comme MadCatz ou grossistes dédiés à l'informatique, on retrouve désormais des claviers, souris et casques pour joueurs jusque sur les sites dédiés aux professionnels comme Staples, ou autres grossistes spécialisés dans le matériel électronique.
L'avantage de ces périphériques pour les marques reste leur forte valeur ajoutée qui permet de dégager davantage de marges que les périphériques d'entrée de gamme.
Malgré tout, cette stratégie pourrait avoir des limites, notamment du fait de la conjoncture et de la baisse du prix de l'euro face au dollar, avec les augmentations tarifaires à prévoir en Europe qui pourraient rebuter les acheteurs.