Les opérateurs ont trois semaines pour rendre leurs nouveaux forfaits "transparents".
Depuis le 10 janvier, Free Mobile, le quatrième opérateur français, est entré sur le marché, et ce avec des offres deux fois moins chères que sur le marché. Les uns après les autres, les concurrents répliquent en "cassant" les prix avec des forfaits sans engagements et sans téléphone.
Les offres n'auront jamais été aussi compétitives, pourtant, l'UFC Que Choisir met en garde et passe au crible ces nouvelles offres pas si illimitées et aux clauses abusives.
Dans un rapport publié aujourd'hui, le 7 février 2012, l'association des consommateurs constate que de mauvaises surprises, souvent bien cachées, attendent les futurs clients. C'est déterminée que l'association met en demeure les opérateurs : chacun possède trois semaines pour réviser ses contrats :
Passé ce délai, nous agirons en justice pour suppression des clauses abusives et même, pour certains, au titre de pratiques commerciales trompeuses.
C'est avec ces affirmations que le président de l'UFC-Que Choisir, Alain Bazot, espère bien se faire entendre.
La première constatation de l'association réside dans les offres illimitées qui ne le sont pas vraiment : La Poste Mobile propose 200h de conversation, c'est important, certes, mais pas illimité, contrairement à la promesse de l'opérateur. Il en est de même pour Numéricable qui, quant à lui, propose 14h de communication par mois, la définition d'illimité n'est apparemment pas la même chez eux.
C'est le cas chez la plupart des opérateurs, le nombre de destinataires des appels est limité, entre 99 à 250 selon l'offre. SFR ou encore Free, se réservent le droit de limiter la consommation de leurs clients de manière "totalement discrétionnaire" d'après Mr Bazot. Cela est applicable dès lors que l'utilisation n'est pas "appropriée", et qu'elle n'est pas celle d'un "bon père de famille". Des notions bien floues pour n'importe quel consommateur. Sans oublier les MMS qui ne sont pas compris chez La Poste Mobile, Numéricable ou Virgin Mobile.
Il n'y a pas que les services qui sont à revoir, des clauses abusives sont aussi utilisées. C'est le cas chez SFR et Orange, qui se permettent de verrouiller les terminaux vendus nus au moment de la souscription d'un forfait, alors que ce dernier est "sans engagement".
Plus grave encore, il y en a qui passent outre les règles de portabilité du numéro (le fait de conserver son numéro lorsque nous changeons d'opérateur). Certains refusent toute indemnisation en cas de retard, comme Coriolis, ou en affichant des délais allant jusqu'à deux mois, alors que la législation ne prévoit que trois jours maximum.
Là encore, point négatif pour La Poste Mobile, qui s'offre la possibilité de changer le numéro de l'abonné dans des cas exceptionnels, lui refusant purement et simplement la portabilité.
Point positif tout de même pour l'ensemble des opérateurs qui multiplient enfin leurs offres sans engagement.