Les jeunes et les jeux vidéo : Ipsos publie les résultats de son enquête
par MaGiXieNIpsos a récemment dévoilé les résultats d'une enquête menée fin 2009 concernant les jeunes et les jeux vidéo, une nouvelle fois pointés du doigt par le gouvernement.
Les jeux vidéos. Véritable bête noire de notre société, tout est fait pour tenter d'anéantir cet horrible monstre qui enferme les jeunes gens dans d'affreux mondes virtuels dont il est impossible de se défaire.
Chaque prétexte est bon : la sortie d'un Grand Theft Auto, un accident résultant d'une dispute causée par un jeu vidéo etc.
Nous connaissons tous l'engouement de notre gouvernement actuel pour les sondages. Nous ne sommes donc pas surpris de découvrir le bulletin de résultat d'un sondage concernant... les jeunes et les jeux vidéo.
Quel bonheur, dès la couverture nous sommes avertis du danger qui nous guette ! Un gentil monstre bleu qui sort littéralement de l'écran pour sourire à une petite fille devient finalement un méchant alien armé d'un fusil futuriste qui vient torturer l'esprit du pauvre jeune homme qui lui fait face. Le ton est donné.
Ensuite, c'est sans honte que le très bon institut de sondage nous dévoile que 404 jeunes de 12 à 17 ans (tout sexe confondu) ont participé à cette étude qui est censée représenter au juste la population française de cette tranche d'âges.
Viennent donc une quinzaine de pages rappelant que les garçons sont plus dépendants que les filles (99% contre 86% chez les filles).
Parmi cet "incroyable" échantillon, 73% voient naître des conflits au sein de leur foyer à cause des jeux vidéos avec un écart entre les garçons (84%) et les filles (62%).
Malgré tout, le sondage rassure. Les parents restent à l'écoute de leurs enfants et s'intéressent à leurs occupations, puisque ce sont 87% des parents qui prennent le temps de parler systématiquement, souvent ou parfois de jeux vidéo avec leur chère progéniture (coïncidence ou effet Nintendo, 64% des parents jouent également avec leurs enfants).
Tout le monde se souvient de ce grand moment de pédagogie familiale...
Nous en arrivons ensuite au sujet le plus intéressant et incontournable de cette enquête : la violence dans les jeux vidéo.
Sortons les mouchoirs, ce ne sont pas moins de 68% des jeunes interrogés qui ont déclarés être choqués par un jeu vidéo (souvent, parfois, rarement). La tranche 15-17 ans est légèrement plus touchée avec 69% contre la tranche inférieur qui elle, enregistre tout de même 66%.
Déplorons enfin le fait que seulement 37% connaît le système PEGI, chargé de classer le contenu vidéoludique en fonction de la tranche d'âge recommandée (3,7,12,16,18). 26% ont vaguement entendu parler de ce système et 36% ne savent absolument pas de quoi il s'agit (site officiel).
Tous ces chiffres, toutes ces questions, ont-elles finalement un sens ? Nous serions, dans un premier lieu, tenté de penser que cette enquête met une nouvelle fois en avant un possible déséquilibre causé par les jeux vidéo chez les pré-adolescents, adolescents et pré-adultes (chocs émotionnels, disputes, etc.)
L'ensemble des personnes qui ont été choquées au moins une fois par un jeux vidéo s'explique par le fait que le système PEGI est encore mal connu chez les enfants, ainsi que chez les parents.
Néanmoins, revenons sur la procédure utilisée pour réaliser ce sondage : par le biais d'internet, seulement 404 personnes, agées de 12 à 17 ans, ont acceptés de répondre aux questions posées.
En comparaison du nombre potentiel de jeunes joueurs, cet échantillon peut paraître bien faible, le questionnaire n'ayant été diffusé que sur le réseau très étroit d'Ipsos, inconnu de nombreuses personnes.
Restons donc prudent vis-à-vis de ces résultats mais gardons les en mémoire et profitons-en pour rappeler que seul le système PEGI permet à l'heure actuelle de bien choisir son jeu en fonction de son âge. N'hésitez pas à discuter avec votre entourage d'un jeu qui vous a surpris.
Un logiciel de contrôle parental est également disponible sur la PS3. D'une très grande simplicité d'utilisation, ce petit outil permet bien souvent d'éloigner les jeunes enfants d'un contenu qui ne leur est pas approprié.